Critique de L’Exorciste – Dévotion

L'Exorciste - Dévotion

4.6

Scénario

3.5/10

Casting

4.0/10

Réalisation

4.0/10

Bande originale

7.0/10

Les contre

  • Une suite sans âme

Twitter : #Lexorciste #LexorcisteDevotion #LexorcisteBeliever

Titre VO : the Exorcist : Believer

Réalisateur : David Gordon Green

Acteurs : Leslie Odom Jr., Ellen Burstyn, Ann Dowd

Durée : 1H51

Date de sortie : 11 Octobre 2023

ATTENTION : Comprends un ou deux petits spoilers

Après avoir donné une nouvelle vie à la saga Halloween et ce de manière plutôt convaincante, David Gordon Green essaye de faire la même recette avec L’Exorciste, mais la sauce ne prend que partiellement.

Débutons par ce qui fonctionne et sur ce point, on peut saluer le travail des deux jeunes actrices Lidya Jewett et Olivia O’neill même si ces dernières sont loin des capacités et du talent que dégageait Linda Blair sur le film original.

Et… Et c’est un peu près tout ce qui est réussit dans ce soft reboot.

Oui ce nouvel exorciste se plante sur de nombreuses choses, à commencer par son scénario. Ce dernier comprend de nombreuses incohérences, de choses ouvertes sans logiques telles que le démon qui parle à Chris McNeil sans réel aboutissements alors même qu’il y avait matière à creuser ou encore le dernier comeback sur la dernière scène alors que l’on nous rabâche tout du long que ce retour semble impossible. Ce retour en mode bonus de fin est grossier, exagéré et incohérent.

Du côté de la possession, l’idée de deux enfants n’a que peu de sens également et manque de logique aussi vis-à-vis du premier film et surtout laisse la porte à limite une possession collective qui serait ridicule sur les prochains films.

Concernant le casting, ce dernier est relativement peu attachant et là où en 74 on se sentait investi, touché par les différents personnages, on en arrive ici à ne pas se soucier des différentes familles, ni même du père qui va aider à l’exorcisme (et ce d’autant plus que l’on assiste à un faux suspens ridicule le concernant en mode j’y vais, j’y vais pas…).

Du côté des faux pas, on notera aussi celui d’Ann Dowd qui en plus de donner l’impression de TOUJOURS jouer de la même manière dans chacun de ses films, hérite d’une trame narrative vraiment top much.

Un des points négatifs aussi du film est son manque d’esthétisme, d’aura, d’ambiance. Dès les premières minutes du film original de Friedkin, on retrouvait un cachet, un style alors qu’ici tout est générique et clairement sans âme. A cela s’ajoute des effets visuels « modernes » qui ne collent absolument pas à l’univers et retire tout ce qui rend le film original puissant.

La scène du démon qui s’évapore est juste mal faite, presque ridicule là où l’on regrette clairement toute la simplicité du classique de 74.

Reste la bande originale qui est réussie avec une relecture intéressante du thème créé à l’poque par Mike Olfield.

Autant donner un second souffle à un Flasher semblait à la portée de main de David Gordon Green, autant toucher ce chef d’oeuvre de Friedkin était compliqué et surtout se montre impossible… Il aurait été même plus judicieux de faire un film sur l’exorcisme totalement déconnecté de l’original pour éviter la comparaison et le backlash qui est déjà en place par les fans et les critiques du monde entier !

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