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Titre VO : Avatar: Fire and Ash
Réalisateur : James Cameron
Acteurs : Sam Worthington, Zoe Saldaña, Sigourney Weaver, Stephen Lang, Kate Winslet
Durée : 3h12
Date de sortie en France : 17 décembre 2025
La saga Avatar est de retour pour un troisième volet… et avec elle, la petite musique habituelle qui revient en boucle dès les premières projections : « le scénario n’est pas fou ».
Un refrain qu’on connaît par cœur. Peut-être même un peu trop.
Car si on prend le temps de regarder le film sans préjugés, difficile de balayer aussi vite ce qu’il raconte. Ici, James Cameron s’attaque frontalement à un thème universel : la perte d’un être cher. Et surtout, il montre comment cette douleur se vit de façons radicalement différentes. Jake s’enferme dans l’action et la préparation de la guerre, Neytiri se réfugie dans la foi et la colère, tandis que Lo’ak avance avec culpabilité et maladresse. Trois trajectoires, trois réponses émotionnelles, un même traumatisme.
Là où le bât blesse un peu plus, c’est du côté de la structure. Impossible de ne pas voir que ce troisième opus reprend quasiment à l’identique le schéma du second : des moments de douceur, des tensions familiales, une rébellion, de l’action, puis un climax final spectaculaire. Oui, on a déjà vu ça. Et oui, ça manque d’effet de surprise.
Mais reprocher ça à Avatar, ce serait un peu comme reprocher à Rocky de montrer Stallone à l’entraînement, en plein doute, puis victorieux sur un ring. On sait très bien à quoi on s’engage. Et Cameron n’a jamais prétendu raconter des intrigues alambiquées : sa force, c’est la simplicité émotionnelle, sublimée par une mise en scène hors norme.
Et sur ce point, difficile de faire la fine bouche. Visuellement, ce troisième film est un nouveau choc. Aussi somptueux que La Voie de l’eau, il pousse encore plus loin les scènes aquatiques, littéralement hallucinantes en 3D. Avatar reste, sans forcer, ce qui se fait de mieux au cinéma depuis des années… et visiblement pour longtemps encore.
Côté casting, aucune fausse note. Les acteurs que l’on connaît sont toujours au rendez-vous, avec une mention spéciale pour Zoë Saldaña, impériale, et Sigourney Weaver, qui apporte encore plus de nuances et de profondeur à Kiri. Un personnage qui gagne clairement en épaisseur.
À noter également : cet épisode 3 est une suite directe du précédent. Les voir enchaînés donne presque l’impression d’un seul et immense film épique, quitte à s’éloigner encore un peu plus du premier Avatar.
La bande originale, fidèle à la saga, accompagne parfaitement le voyage. Quant à la chanson de Miley Cyrus, elle ne révolutionne rien, mais reste agréable et bien intégrée à l’ensemble.
Au final, les détracteurs de James Cameron ressortiront sans doute les mêmes critiques qu’ils brandissent depuis vingt ans. Les fans, eux, savent déjà pourquoi ils sont là.
Et c’est peut-être ça, la vraie réussite de ce troisième volet : malgré un scénario simple et une structure familière, Avatar parvient encore à nous replonger dans Pandora… et à nous faire aimer ses personnages un peu plus à chaque film.
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