Critique de OSS 117: Alerte Rouge En Afrique Noire

OSS 117: Alerte Rouge En Afrique Noire

7.1

Scénario

6.0/10

Réalisation

5.5/10

Casting

9.0/10

Bande originale

8.0/10

Les pour

  • Duo parfait entre Jean Dujardin et Pierre Niney

Les contre

  • Scénario trop faible
  • Trop sage
  • Réalisation anecdotique et peu inspirée

Twitter : #OSS117

Titre VO :

Réalisateur : Nicolas Bedos

Acteurs : Jean Dujardin, Pierre Niney, Fatou N’Diaye

Durée : 1H56

Date de sortie : 4 août 2021

Hubert Bonisseur de La Bath est de retour et autant cela nous fait plaisir, autant il revient presque timidement…

Lorsqu’a été annoncé le retour d’OSS 117 et de son voyage en Afrique, on peut clairement dire que l’excitation était là et ce d’autant qu’il avait sur le papier tout pour devenir culte comme les deux films précédents.

Sont arrivés alors les premières infos et notamment la plus difficile à digérer, l’abandon du projet par Michel Hazanavicius qui depuis n’a eu de cesse d’expliquer ne pas avoir été convaincu par le scénario.

Appelé pour porter le bébé, Nicolas Bedos semblait parfait pour donner un second souffle à cette saga et y apporter toute l’irrévérence et le style « osé » que l’on attend avec OSS 117.

Malheureusement, ce troisième opus souffre effectivement d’un scénario décevant et d’une absence de réelle nouveauté.

Si on rigole régulièrement devant ce nouveau OSS, il faut bien admettre que les blagues restent malgré tout assez sages et clairement on était en droit à s’attendre à des dialogues plus cultes encore, plus osés, borderlines puisque s’il y a bien une saga où on peut aller loin, c’est bien celle-ci et ce grâce entre autre au jeu incroyable de Jean Dujardin qui est capable de débiter des atrocités tout en laissant comprendre qu’on est dans un film à prendre au 1000ème degré ! On rigole régulièrement, mais on n’a pas les larmes aux yeux de rire ni ce sentiment presque tabou parfois d’oser s’amuser sur certaines situations ou certains dialogues qu’on pouvait retrouver sur les deux premiers opus

Malheureusement et alors même que la saga nous a habituée à être irrévérencieuse, ce nouvel opus se veut encore trop sage lui qui justement essaye de montrer l’absurdité et cette dictature extrême du « Bien pensant » actuel qui règnent dans notre monde réel. En aucun cas on ne souhaite voir Hubert Bonisseur de La Bath se retenir, presque réfléchir avant de parler…

Autre problème de ce film, toujours à retrouver du côté du scénario, sa fin médiocre qui semble précipitée, mise là en mode « On ne sait plus quoi faire, ni quoi dire et voilà déjà 10 minutes qu’on tourne en boucle… Allez tapez FIN et ça ira » !

Oui la fin est clairement la partie la plus décevante du film tant celle-ci tombe à plat, n’apporte rien et n’offre même pas un dernier rire. C’est très problématique puisque c’est sur ceci que l’on quitte la salle de cinéma et il n’y a rien de pire que de quitter la salle sur une déception.

Vous l’aurez compris, le scénario du film et son écriture sont en effet faiblards et on comprend mieux Michel Hazanavicius maintenant que l’on a vu ce OSS.

Quant à Nicolas Bedos, ce dernier n’apporte finalement pas grand-chose et se contente d’être le mec qui dirige sans rien apporter de plus qu’un Michel ou un Jean Claude derrière la caméra. Un peu à l’image des productions hollywoodiennes ou le réalisateur est parfois un simple nom sur l’affiche, Nicolas Bedos se contante de filmer, n’apporte rien de spécial à la réalisation, aucune subtilité, aucun effet particulier et c’est d’autant plus décevant qu’il nous avait enchanté avec son précédent film.

Ce OSS 117 manque de personnalité, de style, de renouveau qui justifie le nom de Nicolas Bedos sur l’affiche.

Après ces défauts, il reste fort heureusement du bon et cela passe par le casting. Ce dernier est en effet réussi même si cette fois les femmes sont reléguées au second plan, manque de reliefs (malgré un personnage qui avait tout pour être fort).

Si Fatou N’diaye Et Natacha Lindinger sont là un peu en mode « remplissage », on ne peut que saluer l’arrivée dans cet univers de Pierre Niney qui, à nouveau, offre une performance de qualité. Ce dernier parvient à apporter de la nouveauté dans ce petit monde.

Enfin, que dire de Jean Dujardin si ce n’est qu’il est à nouveau parfait en OSS et qu’il porte clairement le film sur ses épaules. OSS c’est lui et confirme que si un jour il abandonne le rôle, on aura vraiment du mal à imaginer quelqu’un d’autre à sa place tant il est parfait pour chaque fois être sur le fil du politiquement correcte et de la stupidité nécessaire au personnage.

Jean Dujardin apporte le rythme et le style à cette saga et est clairement celui pour qui on retournera revoir ce nouvel opus avec malgré tout ses défauts, du plaisir à la clef !

Ne reste qu’à espérer un 4ème film (rapidement) mais avec des scénaristes et un réalisateur plus inspirés.

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