Critique de « Les Bonnes Intentions »

Les bonnes intentions

6.5

Scénario

6.5/10

Réalisation

6.0/10

Casting

7.5/10

Bande originale

6.0/10

Les pour

  • Le duo Jaoui/Ivanov
  • Pas mal d'humour dénonciateur

Les contre

  • Des moments intimistes qui ne fonctionnent pas

#Twitter : #LesBonnesIntentions @20thCFox_FR

Titre VO :

Réalisateur : Gilles Legrand

Acteurs : Agnès Jaoui, Alban Ivanov, Nuno Roque, Michèle Moretti

Durée : 1h43

Date de sortie : 21 novembre 2018

Fait assez rare, que de voir la 20th Century Fox pointer de son logo au début d’une comédie 100% française. De quoi attiser notre curiosité en cette fin d’année, là où le niveau des comédies françaises semblent avoir réhaussé le niveau ainsi que la réputation qu’on veut bien leur attribuer en général.

Les Bonnes Intentions, est la nouvelle réalisation du réalisateur Gilles Legrand à qui l’on doit des récentes productions comme la trilogie Belle et Sébastien ou plus anciennement, Malabar Princess en tant que réalisateur.

Le réalisateur s’encadre ici de la toujours aussi charmante Agnès Jaoui et de Alban Ivanov, comédien de plus en plus présent au cinéma dans des rôles assez vivaces et amusants la plupart du temps.

Jaoui campe le rôle d’Isabelle, une cinquantenaire qui passe ses journées à vivre pour aider les jeunes réfugiés, migrants et étrangers à s’insérer du mieux qu’ils peuvent dans la société. Passée donc la scène d’introduction où l’on constate qu’elle rend effectivement service à beaucoup de monde, en remplissant diverses tâches (collecte de vêtements, médicaments etc..), on s’attarde sur son activité de professeur de français auprès d’un petit groupe de bras-cassés qui peinent sérieusement à progresser. Ne sachant pas quoi faire de plus pour les stimuler, d’autant que la direction de son établissement semble lassée d’elle et de ses retards et vient d’engager une nouvelle professeur, jeune et à la pédagogie différente, Isabelle prend l’initiative de créer un partenariat avec l’auto-école du coin de la rue pour donner une chance de plus à ces jeunes d’obtenir un diplôme reconnu et donc de trouver du travail…

D’office, certains passages sont souvent très drôles, faisant preuve d’un humour qui s’appuie sur des sujets d’actualité, avec justesse. Le film est parfois un peu moqueur, mais tout le monde en prendra pour son grade. Les quelques passages avec Attila (Alban Ivanov) en tant que moniteur de leçons d’auto-conduite sont très réussis, et apportent avec brio et auto-dérision la véritable escroquerie que certaines auto-écoles pratiquent encore aujourd’hui.

Là où le film passe un peu moins bien, c’est sur l’explicité de la relation d’Isabelle avec sa famille, notamment son mari. Vu qu’elle passe la plupart de son temps à aider et à s’investir auprès des autres, elle les délaisse. Et si sur le début, cela donne droit à quelques scènes amusantes chez une psychothérapeute, toute cette problématique semble mise de côté par la suite pour laisser l’enjeux principal se dérouler sans accrocs. Sauf qu’on ne revient pas vraiment dessus, à part lors d’une scène d’enterrement où on ne semble pas vraiment comprendre où tous les personnages veulent en venir (la relation mère/fille de Jaoui et Moretti) et beaucoup de questions sont laissées en suspens.  C’est un peu dommage.

Reste que Les Bonnes Intentions est une œuvre plutôt réussie quand il s’agît de dénoncer certains aspects du monde dans lequel on vit, avec humour et légèreté.

 

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