Critique de « Le Mans ’66 »

Le Mans '66

9.9

Scénario

9.5/10

Casting

10.0/10

Réalisation

10.0/10

Bande-Originale

10.0/10

Les pour

  • Une incursion historique détaillée et une réalisation très immersive
  • Osmose entre les comédiens
  • Des images et une musique à couper le souffle

Twitter : @FordvFerrari #FordVFerrari #LeMans66 @20thCFox_FR

Titre VO : Ford v Ferrari

Réalisateur : James Mangold

Acteurs/trices : Christian Bale, Matt Damon, Jon Bernthal, Caitriona Balfe, Josh Lucas, Tracy Letts, Noah Jupe…

Durée : 2h32

Date de sortie : 13 novembre 2019

On ne présente plus James Mangold. Ou du moins, on ne présente plus son cinéma et nombreux de ses films. Réalisateur dernièrement de LOGAN, ou encore de 3h10 POUR YUMA, de WALK THE LINE avec le déjà brillant à l’époque, Joaquin Phoenix… le cinéaste new-yorkais revient cette année pour un projet très attendu de par chez nous, d’autant plus puisqu’il se passe en France.

Même si vous n’êtes pas fervent admirateur de course automobile, vous avez forcément déjà entendu parler des 24h du Mans. Mais derrière cet évènement unique et mondialement réputé, il y’a une histoire et des moments clés. Et c’est durant l’été 66, que se sont opposés pour la première fois deux écuries distinctes sur le monde de la course : Ford et Ferrari. Et c’est ce duel, ce véritable challenge humain, automobile et médiatique que Mangold décide de traiter ici. Et plus qu’un simple film de course de voitures aux allures parfois semblables à celles du récent RUSH de Ron Howard (il y a là une flopée d’images et de sonorités toutes aussi immersives et impressionnantes), c’est un véritable tour de force dramatique et poignant. Le réalisateur, que nous avons rencontré en conférence de presse en compagnie des deux têtes d’affiche Matt Damon et Christian Bale, ne cache d’ailleurs pas que c’était l’une des références lors de la conception du Le Mans ’66 et qu’il n’y a pas tant de films que ça qui traitent du milieu de la course automobile au cinéma. On se doutait lors de cette rencontre, qu’il espérait bien que le film saurait se faire une place comme nouveau standard du genre.

Et il aura fallu attendre quelques semaines, mais nous pouvons enfin le clâmer haut et fort : c’est plus que réussi. Non content d’être déjà l’un des meilleurs films que vous pourrez voir en cette fin d’année, le long-métrage réinvente le genre du biopic, du film historique… le tout à 340km/h. Oui, vous avez bien lu. Bien que durant près de 2H30, le film ne semble jamais long ou à s’étirer sur de longues scènes, on est tenus en haleine par un rythme effrené entre moments tendres et émouvants (les moments entre Ken Miles – Christian Bale – et son fils), drôles, intenses et impressionnants.

L’alchimie entre Bale et Damon est parfaite et on s’étonnerait presque même que les deux acteurs n’aient pas tourné ensemble auparavant. Mention toute particulière à la musique ici composée par Marco Beltrami (désormais membre récurrent de l’entourage de Mangold sur ses films) et Buck Sanders et surtout, et c’est l’un de nos plus gros coups de coeur concernant ce film, au directeur de la photographie Phedon Papamichael, qui livre une image somptueuse avec des plans à couper de souffle et un grain détaillé.

Plus qu’un film, Le Mans ’66 fait surtout parti de ces rares projets relatant des exploits de notre Histoire, qui nécessite de se vivre en plus de simplement se visionner. On ne s’étale pas davantage si ce n’est pour dire que c’est l’un de nos plus gros coup de cœur cinés de cette fin d’année et que la barre est très haute d’ici à ce qu’on puisse voir quelque chose d’aussi abouti et réussi avant un petit moment.

En bonus, découvrez quelques petites photos de notre rencontre avec l’équipe du film le 05 octobre dernier à Paris.

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