Critique de Conjuring 3 : sous l’emprise du diable

Conjuring 3 : sous l'emprise du diable

5.8

Scénario

4.0/10

Réalisation

4.0/10

Casting

8.5/10

Bande originale

6.7/10

Les pour

  • A voir si vous aimez les histoires d'amour
  • Belle piste son
  • Belle photographie
  • Duo d'acteur toujours bon

Les contre

  • Aucun frissons
  • Des gimmicks usés

Twitter : #Conjuring3

Titre VO : The Conjuring: The Devil Made Me Do It

Réalisateur : Michael Chaves

Acteurs : Patrick Wilson, Vera Farmiga, Ruairi O’Connor

Durée : 1H52

Date de sortie : 9 juin 2021

Débutons cette critique par expliquer un petit quelque chose… Warner qui distribue ce film en France a envoyé un carton de projection presse avec comme consigne de ne rien dire concernant ce dernier avant le jour de sa sortie, ce qui, souvent, signifie que le film n’est pas bon et qu’ils veulent capitaliser un max sur la première semaine avant que le soufflé ne retombe. Mais nous n’avons pas eu ce carton, comme nous ne recevons plus rien de Warner depuis un certain temps (Si ce n’est de la publicité).

Mais il y a HBO max (appartenant à Warner) qui, en 2021, propose toutes ses sorties cinéma en simultané sur la plate-forme et donc notre seul moyen de voir les films warner aura été de nous abonner à ce service normalement dispo uniquement aux US, mais en bidouillant un peu, accessible chez nous.

Là on va nous dire « Oui mais vous pourriez attendre d’aller au cinéma etc… » et si c’est le cas pour de nombreux films, l’avantage de disposer d’un bon matériel à la maison compense clairement l’expérience de la salle (Chose expérimentée plus encore durant les différents confinements et déjà adopté depuis des années ailleurs dans le monde). Après tout, grâce à HBO Max, on peut voir le film en Dolby Vision et Dolby atmos donc quand on a la bonne télé et le bon système home cinéma à la maison… L’expérience est limite même meilleure que dans certains cinémas.

Et si je vous parle de et aspect technique en avant propos c’est aussi parce que le film n’est pas très bon et que sa plus grande réussite réside dans sa bande son dont on profite vraiment si on découvre le film dans une bonne salle ou avec un bon matériel à la maison (Bien entendu on condamne le fait de préférer regarder ce film sur un écran d’ordinateur avec une stéréo cracra plutôt que sur un grand écran de cinéma).

Entre de nombreux effets sur les enceintes arrières allant de petits bruits ici et là, en passant par une belle répartition de la bande originale sur les différents canaux offrant une bulle enveloppante, on a ici un joli travail qui ne fait pas que soutenir le reste du film, mais comble en partie toutes ses faiblesses.

Et du côté des faiblesses, il y en a une assez importante : Son scénario !

Évidemment on nous refait encore le coup du « C’est l’histoire la plus effrayante des dossiers Warren », mais ceci n’est que du vent et pour preuve, on ne sursaute jamais vraiment devant ce Conjuring dans lequel on retrouve les mêmes erreurs et effets visuels que sur le second film si bien que l’on regarde ce film avec la sensation qu’une fois encore on a cherché à faire un film pour les enfants qui n’ont plus peur devant Chair de poule et ce au détriment de véritables amateurs de frissons un peu plus âgés.

Alors que le premier Conjuring était un film effrayant et incroyablement efficace, ce nouvel opus ne l’est absolument pas et cela n’est pas aidé par la réalisation de Michael Chaves qui enchaîne les clichés, les non-surprises et les références à d’autres comme ce plan du curé devant la maison qui forcément est une redite de l’Exorciste.

La réalisation est si prévisible et utilise tellement les codes du genre « film d’horreur pour ados » que l’on devine à l’avance les jumpscares (peu nombreux) et donc ceux-ci ne font plus sursauter et n’effrayent plus. De plus les personnages démoniaques se ressemblent tous avec les même effets déjà utilisés sur d’autres films (Le coup des grandes dents, la bouche ouverte qui crie ou encore la manière de marcher de ceux-ci). Tout est « usé » et plus rien ne fonctionne.

On est ici en mode Scooby Doo avec une team qui mène une enquête plus que dans l’horreur sauf que là aussi, arrivé à la moitié du film, on se détache totalement du dénouement et… On s’en fou un peu.

Reste à parler du casting et si on ne peut que saluer les performances de Vera Farmiga et Patrick Wilson qui apportent une superbe humanité à leurs personnages et leur histoire permettent heureusement de regarder le film avec encore un minimum d’intérêt. Oui on est censé être devant un film d’horreur, mais on s’intéresse plus à l’histoire d’amour entre les deux qu’à ce qui se passe autour. Les deux acteurs sont excellents et heureusement.

Autre belle performance, celle de Ruairi O’Connor. Ce dernier est très juste et est avec le duo le seul à nous tenir sur tout le film.

Enfin, parlons de John Noble qui « ennuie ». Malheureusement depuis la série Fringe, il ne cesse de faire encore et toujours la même chose et ne propose aucune subtilité à son jeu. Entre le fait qu’il soit toujours engagé pour les mêmes rôles et qu’il délivre la même performance à chaque fois rend sa participation à un projet, ennuyeuse et sans intérêt.

Ce Conjuring 3 dispose d’une belle photographie (jolie ambiance visuelle), un casting globalement bon et une piste son réussie, mais se plante sur tous les autres aspects, pourtant les plus essentiels à sa réussite.

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