C classique : Douce nuit, Sanglante nuit

C’est à l’occasion de la sortie en Coffret Collector du film « Douce nuit, Sanglante nuit » chez Rimini Edition que j’ai eu envie de revoir le film et surtout vous parler de ce dernier.

Film sorti en salle sous son titre original « Silent Night, Deadly Night » en 1984, le film n’a pas vraiment eu le temps de trouver son public puisque dès sa sortie, il s’est fait incendier par les critiques US, non pas pour ses défauts, mais pour son thème au point de rapidement être retiré, voir banni des salles de cinémas !

Resté une seule semaine en salle sur le sol US, le film a tout de même engendré plus de 2 millions de recettes contre un petit budget de 750 000 dollars. Autant dire que tout portait à croire à un gros carton du côté du public si ce dernier était resté plus longtemps en salle.

Que ce soit son marketing ou son contenu, les critiques n’appréciaient pas le fait qu’un Père Noël soit tueur sous peine d’effrayer les enfants et de donner aussi de mauvaises idées à de véritables fous. Il y a des choses sacrées aux Etats-Unis et le Santa Claus en est une ! Il faut dire que la publicité du film, bien que soft passait entre autre à la télé pendant « La petite maison dans la prairie » au point que les parents hurlaient au scandale en voyant leurs enfants effrayés.

En Angleterre, le film n’a jamais été soumis pour être validé et obtenir son visa d’exploitation et ce jusqu’en 2009. Quant à la suite du film… Il a tout simplement été refusé de par sa violence.

Si depuis les choses ont changé avec d’autres films de la sorte et même plusieurs suites à ce classique de l’horreur, il n’en reste pas moins que « Douce Nuit, Sanglante nuit » a perdu un peu de sa superbe aujourd’hui au point de ne plus être effrayant, mais simplement parfois choquant. Il faut dire que l’on est ici dans un film 100% 80’s et qu’on l’apprécie entre autre pour ses filles dénudées et ses meurtres bien violents pour certains.

Concernant l’histoire du film, il est amusant de parler du fait que le scénario est inspiré de la nouvelle He Sees You When You’re Sleeping écrite par un étudiant de Harvard. Ce dernier ayant lu que le producteur Scott J. Schiend cherchait des concepts de films du public et a eu ainsi la bonne idée de lui envoyer sa nouvelle.

Du côté du casting, là aussi c’était la surprise avec uniquement des débutants ou des acteurs peu connus. Ainsi la vedette du film, le jeune Robert Brian Wilson a simplement auditionné après avoir été poussé par sa petite amie de l’époque.

Le film est sorti le même jour que le tout aussi culte « Les griffes de la nuit » de Wes Craven et à la surprise générale, « Douce nuit, Sanglante nuit » a rapporté plus sur sa première semaine !

Là où Rimini a eu le coup de génie, c’est dans l’idée de regrouper sur son édition collector, les deux version du film, à savoir la versions soft et la version non censurée.

Selon l’acteur principal, le film est passé 4 fois par le comité de censure avant de pouvoir sortir en salle.

Concernant le Blu-ray, malheureusement le matériel dont disposait Rimini n’est pas vraiment en bon état (Les rush originaux auraient été détruits il y a plusieurs années) et si la version soft est sublime, lorsque les passages ajoutés à la « Uncensored » apparaissent, cela pique les yeux avec une définition assez faible et parfois même du flou. Néanmoins, cela reste regardable et il s’agit tout au plus de 3 minutes sur le film et surtout c’est préférable de regarder le film dans son intégralité plutôt que de devoir aller simplement dans les bonus pour profiter de ces scènes-ci comme c’est souvent le cas avec d’autres oeuvres.

Du côté des bonus, c’est aussi le néant. Les galettes sont vierges de tout contenu additionnel. Mais ce serait oublier la qualité des éditions Rimini que de s’arrêter là. Ainsi ils fournissent un joli livret autour du film en plus de son superbe packaging.

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