Critique de Carnifex

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Titre VO :

Réalisateur : Sean Lahiff

Acteurs : Alexandra Park, Sisi Stringer, Harry Greenwood, Darren Gilshehan

Durée : 1H33

Date de sortie : VOD sur Canal Plus (Vu à L’étrange Festival)

Carnifex, c’est un peu le Alien Australien, mais un Alien dans le monde réel où la créature est bien issue de notre terre.

Utilisant les grandes forêts australiennes comme terrain de jeu, Carnifex joue sur la peur plus qu’il ne montre son monstre, à l’image de ce que faisait Ridley Scott avec son xénomorphe terrorisant l’équipage du Nostromo.

Ici, pas d’Alien, pas de planète étrange, mais la terre la plus effrayante au monde : l’Australie, peuplée de ses animaux énormes et effrayants. dans ce Pays, même un Koala, tout mignon, devient effrayant quand il pousse ses cris nocturnes.

Si certains trouveront le début du film relativement lent, dans la mesure où la majorité de l’action se concentre sur la dernière demi-heure, ce dernier permet de s’attacher aux personnages, mais surtout de contextualiser et rendre « réel » ce qui se passe.

Dénonçant les feux de forêts dus au réchauffement climatique ou encore le fait que les hommes détruisent ces dernières, tout nous est expliqué et mis en avant par les différents protagonistes, dont deux scientifiques. On apprend ainsi que que certaines espèces sont en voie de disparition, alors que d’autres moins connues sont obligées de se rapprocher des hommes une fois que leur habitat est « détruit ». Cela a aussi d’autres incidences sur la survie animale, et le tout est intelligemment expliqué. En ancrant son récit dans une situation réelle, Sean Lahiff met en garde, interpelle et montre l’horreur que cela pourrait déclencher. Il faut dire qu’il y a encore tant à découvrir dans ce pays qu’est l’Australie!

Casting limité puisque peu de protagonistes au compteur, chacun d’entre eux délivre une belle prestation, à commencer par nos trois vedettes principales, convaincants et attachants.

Du côté de la réalisation, c’est bien filmé, effrayant quand nécessaire et l’utilisation de la nuit est ici justifiée de par la nature des animaux et de la créature qui attaque les différents personnages.

Certaines choses sont à redire au niveau du scénario quand même (certains codes du cinéma qui sont toujours bien encrés), mais rien de bien gênant.

Reste la bande originale, soignée et qui colle parfaitement à ce type de film.

Carnifex est un bon film d’horreur où finalement la partie « informative » est sans doute la plus effrayante !