Critique de « La Grande Bellezza »

Avis:

Twitter: #LaGrandeBellezza @PatheFilms

Acteurs: Toni Servillo, Carlo Verdone, Sabrina Ferilli

Réalisateur: Paolo Sorrentino

Date de sortie: 22 mai  2013 (2H22)

Souvent méfiant par rapport aux films du Festival de Cannes, je me suis néanmoins laissé tenter par celui-ci, car les derniers films italiens que j’ai vus m’ont dans l’ensemble agréablement surpris, et je restais sur une bonne impression quant à Paolo Sorrentino avec son long et lent mais réussi « This must be the place ».

Jep Gambardella, incarné par l’excellent Toni Servillo, est un écrivain qui a connu la gloire (une récompense) il y a de nombreuses années, mais qui n’a rien écrit depuis. Ce qui ne l’a pas empêché de se faire une solide et bonne réputation en tant que journaliste. Célibataire, plus tout jeune, Jep passe son temps à profiter de la vie, avec ses amis proches, participant à de nombreuses soirées et organisant même de gigantesques fiestas sur sa terrasse surplombant le Colisée. Il vit la nuit, rattrape son sommeil le matin, et travaille quand il le faut l’après-midi. Une sorte de routine bercée par un « personnage » omniprésent : la ville de Rome, sa beauté, ses trésors.

Jep Gambardella (Toni Servillo) profite de sa terrasse, à la vue inégalable sur le Colisée

Jusqu’au jour où un vieil ami lui présente sa fille, qui exerce encore en tant que gogo-danseuse à pratiquement 50 ans, et semble dépenser trop rapidement tout son argent… Petit à petit Jep et Ramona font connaissance, partagent des soirées, visites en tout genre, et finissent par se rapprocher. Mais de façon purement amicale. Une rencontre qui, conjuguée à un tragique événement, va ouvrir les yeux de l’écrivain… Son entourage, ainsi que d’illustres connaissances, s’étonnent que Jep n’ait jamais réécrit de livre après son best-seller. Une de ses excuses est qu’il cherche quelque-chose de beau avant de réécrire. Il cherche depuis des années, en vain, « la grande bellezza ». Mais n’est-elle pas là, simplement sous ses yeux ?

Le film est long. Peut-être un peu trop… Mais le réalisateur parvient à constamment maintenir (ou récupérer) notre attention grâce à des changements de rythme parfois radicaux, et surtout grâce à aux nombreuses magnifiques images de Rome (aussi bien les extérieurs, que des œuvres d’art exposées dans des musées ou palais) qui ponctuent le film. « La Grande Bellezza » donne clairement envie de visiter Rome ! La bande-son, aux styles variés, est très dynamique, notamment les scènes de fête (les premières minutes du film en sont presque enivrantes, on se retrouve au milieu des invités qui dansent, mangent, boivent, et on s’y croirait).

La force de ce film, pour conclure, c’est son casting (Toni Servillo bien sûr, mais aussi d’autres acteurs comme Carlo Verdone et Sabrina Ferillli), et la prolifération à l’écran d’une beauté bien réelle, celle de Rome. Le générique de fin est magnifique… Et la faiblesse de ce film, c’est hélas sa longueur, pour ne pas dire parfois sa lenteur.

3 Commentaires

  1. Méfiant des films du festival de Cannes, qui est un des meilleurs – si ce n’est LE meilleur – festival de cinéma au monde ? Curieux…

  2. Et oui, désolé mais je ne suis pas toujours un grand fan des films récompensés ni sélectionnés ! J’ai souvent été déçu ces dernières années avec des films encensés par la critique qui finalement m’ont plus ennuyé qu’autre chose. Mais heureusement il y en a qui me plaisent aussi (beaucoup pour certains comme « The Artist », « Drive » ou « De rouille et d’os » pour ne citer qu’eux).

    Après tout est une histoire de goûts, et je respecte ceux de chacun 🙂 Il y en a bien qui ont adoré « Only God Forgives » pendant que d’autres l’ont détesté comme quoi…

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