Baby phone: Rencontre avec Olivier Casas (le réalisateur)

Il y a plusieurs mois de cela, nous avons eu la chance de découvrir en exclu le court métrage Baby phone réalisé par Olivier Casas avec Pascal Demolon, Sebastien Castro, Charlie Bruneau, Nicolas Medad, Marie-Christine Adam et André Penvern.

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Court métrage très drôle qui depuis a remporté de nombreux prix à travers le monde et dont la première diffusion télé est prévue sur Canal+ Cinéma le dimanche 4 janvier 2015 à 23h29 avant d’être rediffusé le mardi 6 janvier à 7h40 le jeudi 8 janvier à 20h14 mais aussi le vendredi 9 janvier à 6h59 et dans la nuit du 9 au 10 à 3H27, Baby Phone est une véritable réussite critique et publique qu’il vous faut absolument regarder d’autant qu’un long métrage est actuellement en préparation avec la même équipe comme nous le révèle son réalisateur Olivier Casas que nous avons eu la chance d’interviewer en compagnie de Hugo de notre blog ami « Pulp Movies« .

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Place à l’interview.

Chris: d’où vous est venu l’idée du court métrage Baby phone. Est-ce inspiré d’une histoire personnelle

Olivier Casas: En fait c’est arrivé à un ami à moi qui nous a raconté cette anecdote à ma femme, Audrey Schecroun (avec qui j’écris) et moi même. Mais ce n’est que quelques mois plus tard que nous avons eu l’idée d’en faire un film. Il faut savoir que lors de l’écriture, nous étions sur le point de devenir parents et forcément on regardait les autres jeunes parents autour de nous.

Pour la petite anecdote, c’est mon fils que l’on entend dans le film puisque entre le tournage et le montage sonore, ma femme avait accouché.

Chris: En tant que parents, quelle serait votre réaction si vous veniez à attendre de telles choses dans votre Baby phone venant d’un amis.

Olivier Casas: Il faut savoir que dans l’idée, couper le Baby phone reviendrait à admettre que ce qui se dit par les amis dans la chambre du bébé est réel… C’est donc pour ça que les personnages principaux ne viennent pas à le couper. Honnêtement, je pense que dans mon cas, je laisserai tourner en disant « c’est tellement énorme que cela n’est pas possible, ça ne peut pas être vrai » pour ne pas éventuellement laisser croire à mon épouse que c’est réel.

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Chris: Pourriez vous pardonner à un ami ce qu’il dit finalement derrière vous…?

Olivier Casas: Je ne pense pas, non… Mais par contre il faut admettre que la situation est exagérée ici. A la différence justement entre le court et le long à venir est que l’on va pouvoir développer sur 1h30 plus de situations et de choses que dans 10′  pour expliquer la réaction du couple mais dans le cadre d’un court, les personnages étaient écrits de manière un peu singulière et les situations à l’extrême pour que l’effet soit immédiat.

Chris: Est-ce que depuis vous pensez à regarder systématiquement si il y a un Baby phone branché lorsque vous allez rendre visite chez de nouveaux parents ?

Olivier Casas: Je pense en effet que si je venais à me retrouve dans la même situation, je prendrai le temps de vérifier si effectivement il n’y en a pas un de branché.

Puis il ne faut pas oublier que même si les parents sont a fond dedans etcétéra, les enfants ne sont pas toujours mignons et que oui cela nous arrive de dire des petites choses telles que « il n’est pas spécialement beau » derrière le dos des parents. C’est le genre de discussions que l’on a dans sa voiture en rentrant par exemple de la maternité. C’est comme quand on quitte un repas et que l’on commence à dire que la bouffe était degueulasse. C’est le genre de choses qui se dit mais qu’il est préférable de garder dans le cadre de l’intimité et à ne pas dire devant les parents ou ici les personnes ayant préparé le repas.

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Chris: D’un point de vue du casting, faut-il envisager une différence entre la version court-métrage et la version long-métrage ?

Olivier Casas: Non, l’idée est de garder le même groupe si ce n’est qu’il y aura un nouveau personnage dans la seconde partie du film qui va venir détruire le peu de choses encore en place parmis le groupe d’amis.

Le casting fonctionne super bien et en plus c’est des acteurs pour lesquels les personnages ont été écrits. Et puis, on a eu une grande chance qu’ils acceptent tous de participer au court-métrage tout comme le fait qu’ils soient partant pour le long.

Il faut savoir que pour la plupart, on ne se connaissait pas spécialement, mais le groupe a directement fonctionné. Ce n’est pas un hasard si aux États-Unis ils ont obtenu un prix en tant que meilleur groupe tant l’alchimie passe bien à l’écran.

Hugo:  Est-ce que la situation présentée dans le court métrage sera présente dans le long actuellement en préparation?

Olivier Casas: En partie uniquement. On verra ce qui s’est déroulé à la différence que les personnages seront liés par des conflits et des intérêts qu’il est évidemment plus facile de montrer sur le format long contrairement au court où il faut aller directement à l’essentiel et ne retenir qu’une seule et unique situation. La thématique du long sera plus axée sur la « réussite au sein d’un groupe, comment quand un des membres réussit mieux que les autres, cela peut foutre le bordel »

Il y aura bien entendu le Baby phone mais qui ici ne servira que comme effet de dynamite, à savoir faire exploser le groupe. Moi ce qui m’intéresse avec le long est de montrer et voir comment après une telle exposition… Le groupe va se reconstruire. Comment retrouver un semblant de relation après de telles révélations.

Chris:  Est-ce que le long conservera le titre Baby phone ?

Olivier Casas: Cela relèvera d’une discussion avec le distributeur, mais je ne suis pas certain. Que l’on gardera ce titre là car cela convient bien à un court alors que sur un long, c’est un peu restrictif vu que la thématique ne se résumera pas au côté « jeunes parents » et qu’ici, le Baby phone ne servira en réalité que d’élément déclencheur.

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