Après un premier album exceptionnel, il est souvent difficile de faire plus fort ou même aussi bien… Pourtant Rouquine y parvient via leur second album « Mammifère » publié cette semaine.
Dès le départ avec le titre « L’amour à la main« , on retrouve tout ce qui rend unique Rouquine, à savoir une musique d’apparence simple, mais à la mélodie efficace qui reste en tête. Le tout est évidemment accompagné par un bon texte, intelligent et original comme le duo nous a habitué.
C’est qu’avec Rouquine, on danse sur les mélodies, mais on écoute aussi les textes et on réfléchit…
Puis sans crier gare arrive sans doute le meilleur titre de l’album, l’addictif « Populaire« . Là aussi le texte est excellent, la musique entêtante et le mot « Populaire » reste et nous accroche directement. Après deux écoutes, vous saurez quand chanter, vous aussi le fameux « Populaire« .
Sur « Mammifère« , Rouquine invite le non moins excellent Gauvin Sers qui est parfait dans cet univers concocté par le célèbre duo. Les trois artistes se baladent sur une jolie ballade qui s’écoute et fait réfléchir plus qu’i ne se danse.
Les duos s’enchaînent et cette fois c’est le rappeur KIK qui vient apporter sa petite touche au très bon « Mytho« . Le texte est à l’image de ce que propose Rouquine depuis ses débuts, à savoir une critique des stupides et stupidités de notre monde, ici les Mythos !
Du côté des très bons textes, on s’arrêtera sur « Dans les orties » sur la lassitude dans les couples qui s’aiment depuis longtemps… C’est joli, sobre, bien écrit et permettra une jolie pause détente lors des concerts.
« Poisson volant » signe la troisième collaboration de cet album. Cette fois Rouquine s’associe avec Theophile pour sans doute le morceau qui, bien qu’agréable est sans doute le moins percutant de l’album. A moins que ce soit la faute aux autres titres qui se veulent tous êtres excellents… Allez savoir.
Concernant « L’amour tout court » , ce titre sert essentiellement de preuve que Rouquine peut toucher juste et bien en étant minimaliste aussi. Un piano, un bon texte et les voix suffisent. Bien évidemment le morceau ajoute ensuite quelques instruments et des sonorités aériennes ensuite et on s’envole en même temps que le titre progresse.
Si vous cherchez du texte efficace ou la preuve que Rouquine est capable de grandes choses, alors « Gladiateur » est pour vous. Ce morceau est le titre le plus puissant de l’album avec « Populaire« . A eux deux, on sait déjà à quel moment ce sera le feu dans la salle de concert et surtout à quel moment on pourra choisir de simplement danser, simplement réfléchir ou faire les deux. Du grand Rouquine et l’on ne serait pas contre un album avec plus de sonorités de la sorte.
« Incendie » marque la dernière collaboration de l’album, cette fois avec Lord Esperanza. Le titre n’est pas mauvais, mais je dirais simplement mal placé puisque c’est difficile de passer après « Gladiateur » et cette retombée rythmique est un peu difficile. Il faut attendre une longue minute avant que le tempo ne monte, mais l’ambiance est déjà redescendue. Imaginez une super première partie et ensuite un gros vide de 40′ avant que votre artiste ne débute son show par une ballade… Vous avez la sensation que procure la transition entre « Gladiateur » et « Incendie« .
Enfin l’opus se clôture sur le très joli et limite bluesy « Normal » montrant une autre facette encore de Rouquine. Une bien belle façon de clôturer l’opus en attendant un prochain album qu’il nous tarde déjà de découvrir tant on en vient à rêver d’une trilogie parfaite.
A noter que Rouquine est en tournée et passera par La maroquinerie de Paris le 12 mars prochain.
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