On vous parle de La faiseuse d’anges

Encore quelques jours à patienter avant que le Festival d’Avignon ne fasse vibrer la cité des Papes ! Cette année, bonne nouvelle : un vrai mordu de théâtre et de spectacle vivant a rejoint l’aventure pour partager avec nous les coulisses, les pépites et les coups de cœur du festival.

On a ouvert nos pages à Raphaël pour qu’il nous emmène avec lui et dévoile les secrets des spectacles à ne surtout pas rater.

La faiseuse d’Anges est une histoire sombre, puissante, qui remue, fait parler et que Raphaël à apprécié

Inspiré d’une histoire vraie, « La faiseuse d’anges » est un spectacle engagé, mettant en lumière des atrocités commises en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Prouesse d’écriture et de mise en scène, le sujet abordé est plus que jamais ancré dans l’actualité.

En 1942, à Cherbourg, Marie-Louise Giraud est ce qu’on appelle une « faiseuse d’anges » : elle aide les femmes à avorter. Après avoir aidé une première fois, l’information se répand et les demandes se multiplient, mais elle ne parvient pas à refuser toutes celles qui se présentent à elle en détresse. En parallèle, deux lettres anonymes sont envoyées à la police pour la dénoncer. S’engage alors une plongée sociétale sous l’Occupation, à travers le parcours d’une vie, d’une enquête et d’un procès.

Cette pièce dénonce la condition féminine dans le régime politique de l’époque et réussit à mettre en scène l’avortement de manière poétique, sans violence et sans choquer. On y découvre une réalité accablante sur la vision de l’avortement pendant la Seconde Guerre mondiale. Le décor et les costumes nous plongent dans une ambiance dont il est difficile de sortir sans grincer des dents.

Mettant en avant les dilemmes immoraux qui entourent la condition féminine, la pièce est portée par une équipe dynamique qui chante et déclame le texte. La création musicale construit une atmosphère intime et singulière autour de Marie-Louise. Malgré elle, elle est devenue un symbole des femmes anonymes confrontées à ces drames silencieux. Défendre ce sujet est un parti pris audacieux mais plus que nécessaire dans notre société, où l’on a parfois l’impression de reculer.

« La faiseuse d’anges » sera jouée à 16 h 15 à l’Espace Saint-Martial du 5 au 26 juillet 2025 (relâche les dimanches). Une pièce touchante, dont on ressort plein de doutes et de questionnements nécessaires.

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Photo de Fredaltan

Article : Raphaël H.

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