Critique de « Peninsula »

Sélection Officielle de Cannes 2020 - Projeté au Festival de Deauville

Peninsula

7

Scénario

6.0/10

Casting

7.5/10

Bande-Originale

7.0/10

Réalisation

7.5/10

Les pour

  • Un film rythmé et bien ficelé
  • Quelques passages épiques et émouvants

Les contre

  • Scénario un peu léger

Twitter : #Peninsula @PeninsulaMovie @ArpSelection

Titre VO :

Réalisateur : Sang-Ho Yeong

Acteurs : Dong-won Gang, Do-Yoon Kim, Jung-hyun Lee, Kwon Hae-hyo…

Durée : 1H54

Date de sortie : 28 octobre 2020

Et bah dis-donc. Un film de zombie coréen estampillé du logo «Cannes 2020» qui parvient à sortir en cette période post-covid et qui pourrait tout compte fait s’avérer être le meilleur divertissement à voir en salles en cette fin d’année (si les choses continuent à bouger comme c’est actuellement le cas). Qui l’aurait cru ? Pas une partie de la team Zickma, c’est sûr. Déjà parce que le film précédent, Dernier Train pour Busan, en avait divisé plus d’un (et à raison), on ne pouvait pas dire que sa suite/spin-of nourrissait particulièrement des attentes.

Et pourtant. C’est ce qu’on peut communément appeler une très bonne surprise.

Le premier film s’étant fait une place de film déjà culte chez de nombreux admirateurs du genre zombiesque et énormément de cinéphiles à travers le monde, il est donc naturel de constater qu’ici, il profite sans mal de sa notoriété à l’international. Jusqu’à en jouer dans ses premiers instants : que pense le monde (et surtout les U.S.A) de cette invasion zombie et de la chute de la Corée ? Puis de constater un peu plus tard que si le héros est dans le pétrin dans 75% du film, c’est pour avoir joué les mercenaires sous les ordres d’une sorte gros roublard américain, blindé aux as.

La mission, nous n’en dirons pas plus pour conserver un minimum de surprise mais vous vous doutez bien que oui, vous allez avoir droit à des ruines, des décors impressionnants tout droits sortis d’un Last Of Us made in Corée et à une belle flopée de zombies affamés.

Et sous couvert d’une inspiration et de sources d’influences (il serait inutile de le cacher), une nouvelle fois très hollywoodiennes et codifiées, ce qui s’apparente ici à une sorte de medley Mad Max / The Walking Dead, fonctionne étonnamment bien. Parfois en voulant trop en faire, mais c’est toujours mieux que pas assez et de prétexter innover quand ça impacte cruellement sur le rythme (ce que nous reprochions au premier film). Donc c’est bourrin, ça va à 300km/h sans jamais de temps morts, c’est audacieux lors de certains passages (les jeux de l’arène, mini-survival dopé d’un joli petit plan séquence qu’on ne boudera pas) et ça réussit même à être émouvant sans sombrer trop soudainement dans le pathos et le larmoyant.

On pourra toujours éventuellement déplorer la finesse et la subtilité quasi-transparentes du scénario (c’est littéralement un mélange de Mad Max 2 et 3) et des effets spéciaux pas toujours convaincants, mais on en a pour notre argent et les deux heures de film ne semblent jamais s’éterniser, contrairement à beaucoup de films de ce genre aujourd’hui. Une dose de sensation forte dont on reprendrait volontiers une part en attendant de retrouver davantage de divertissements de cette envergure dans les salles.

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