Critique de l’Âme idéale

L'âme idéale

7.5

Scénario

7.0/10

Casting

8.8/10

Réalisation

7.2/10

Bande originale

7.0/10

Les pour

  • Excellent casting
  • Bon rythme

Les contre

  • Rien de révolutionnaire

Twitter : #LAmeIdeale @ArrasFilmFestiv

Titre VO : L’Âme idéale @ArrasFilmFestiv

Réalisateur : Alice Vial  

Acteurs : Magalie Lépine-Blondeau, Jonathan Cohen, Jean-Christophe Folly, Anne Benoît, Soufiane Guerrab  

Durée : 98 minutes  

Date de sortie en France : 17 décembre 2025

Une histoire d’amour entre un disparu et une vivante… On croit avoir déjà tout vu, tout entendu. Et pourtant, dès que le cinéma français ose s’aventurer sur ce terrain-là, notre curiosité se réveille aussitôt. Pas étonnant : ici, la moindre fausse note peut faire basculer le film du coup de génie au sujet casse-pipe.

Et c’est justement là qu’Alice Vial surprend. Consciente de marcher sur un fil tendu entre références cultes et clichés inévitables, elle ne cherche ni à tricher ni à surjouer. Au contraire, elle embrasse pleinement les codes du genre, les assume et s’en sert comme tremplin pour mieux nous conduire vers un final riche en émotions et délicatement réussi.

On ne révolutionne rien, c’est vrai. Mais on enrichit clairement un pan du cinéma français encore trop timide. Et rien que pour ça, L’âme idéale mérite d’exister.

Mais ce qui rend le film réellement précieux, c’est son casting. Depuis quelques années, Jonathan Cohen est souvent rangé dans la case du comique de service. Ici, il rappelle à quel point il est capable de nuances, de douceur, d’un jeu tout en retenue. Face à lui, Magalie Lépine Blondeau est une révélation pour ceux qui ne la connaissaient qu’à travers ses rôles télévisés. Charme puissant, présence magnétique, jeu parfaitement maîtrisé : on comprend immédiatement pourquoi son personnage parvient à instantanément séduire celui interprété par Jonathan Cohen. Difficile, franchement, de ne pas tomber amoureux avec lui.

Autour d’eux gravitent des seconds rôles impeccables : Florence Janas en collègue bienveillante, Jean-Christophe Folly en patron juste ce qu’il faut d’autoritaire. Des présences qui solidifient l’ensemble, sans jamais déborder.

Mais la vraie surprise, celle qui éclaire le film d’une intensité inattendue, c’est Alice Benoît. Elle surgit, bouleverse, et ne lâche plus le spectateur jusqu’au générique. Sa dernière scène, d’une simplicité désarmante, pourrait bien être l’une des plus belles de l’année. Le genre de moment qui vous cueille sans prévenir et vous laisse les yeux humides, même si vous pensiez tenir bon. Impossible de ne pas espérer la voir figurer dans la course aux prochains César.

Ajoutez à cela un rythme impeccable — preuve qu’on peut raconter beaucoup en moins de deux heures — et une bande originale finement travaillée, et vous obtenez un film qui touche exactement où il faut.

L’âme idéale n’est pas seulement un joli film : c’est celui qu’on aura envie de revoir quand on cherchera une émotion sincère, un frisson discret, un rappel que le cinéma français sait aussi toucher au cœur.

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