Critique de Juste la fin du monde

Juste la fin du monde

10

Scénario

10.0/10

Acteurs

10.0/10

Réalisation

10.0/10

Bande originale

10.0/10

Les pour

  • Une direction d'acteur au sommet
  • Une histoire puissante en émotion intérieur

#Twitter : #JusteLaFinDuMonde @diaphana

Réalisateur : Xavier Dolan

Acteurs : Gaspard Ulliel, Vincent Cassel, Nathalie Baye, Marion Cotillard, Léa Seydoux

Date de sortie : 21 septembre 2016

Durée: 1h30min

Il y a des films où on ne ressent presque rien et puis il y a des perles comme Juste la fin du monde qui t’accroche du début à la fin avec pas grand chose. Un pas grand chose qui est magnifiquement mis en scène. Un pas grand chose qui te fout une émotion presque sortie de nulle part. On s’identifie aux personnages ou pas forcément mais en tout cas chacun d’eux nous parle. Parce qu’au fond on a tous vécu ça. Les réunions familiales où on ne trouve pas toujours sa place. Où on a envie de dire des choses mais qu’on se retient par amour pour ses proches. Puis il y a des moments où l’on craque et tout retombe pour finalement très vite oublier le dérapage. La vie continue.

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Pour donner vie à cette histoire où Louis vient retrouver sa famille après 12 ans de séparation, on a le droit à un casting éblouissant. Éblouissant car ce dernier est transformé dans ce film autant que le spectateur le sera en sortant de la projection de celui-ci. Dans Juste la fin du monde, Xavier Dolan nous plonge dans une ambiance pesante où on ne peut que ressentir le malaise du personnage principal grâce à la mise en scène qu’il nous offre et à la direction d’acteur qu’il maîtrise à la perfection.
Gaspard Ulliel interprète avec brio le rôle de Louis. On est touché par cet homme fragile qui n’arrive pas à trouver le bon moment pour avouer à ses proches son lourd secret. On a ensuite Catherine, la outsider, celle qui rencontre Louis pour la première fois et qui nous provoque une émotion dès son premier mot voir son premier regard. Une émotion forte car Marion Cotillard apporte avec ce rôle une forme d’interprétation qu’on ne lui connaissait pas. Puis il y a Vincent Cassel qui lui cache bien son jeu. Au début on se dit qu’une fois encore on lui a proposé le rôle du gars qui râle tout le temps, casse l’ambiance et dont on aimerait pas avoir parmi nos invités. Mais ceci cache en réalité une fine coquille qui ne demande qu’à exploser pour libérer enfin son désir intérieur d’être entendu. Léa Seydoux quand à elle campe la petite sœur qui ne garde pas la langue dans sa poche mais qui est frappé également par un mal-être profond et l’actrice a su, par son jeu, le montrer. Pour finir Nathalie Baye, dans le rôle de la mère, est sublime. Que dire de plus.

C’est certain, on n’est pas toujours fan du travail de Xavier Dolan mais là on ne peut pas lutter. Juste la fin du monde est juste magnifique et les mots nous manquent pour exprimer ce qu’on peut ressentir à la fin du film. Alors un seul conseil tentez l’expérience, vous ne devriez pas en ressortir innocent.

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