Le monde de Nathan: Critique

Le monde de Nathan

10

Scénario

10.0/10

Acteurs

10.0/10

Musiques

10.0/10
Avis:

Twitter : #Lemondedenathan

Titre VO :

Acteurs : Asa Butterfield, Rafe Spall, Sally Hawkins, Jo Yang, Alex Lawther

Réalisateur : Morgan Matthews

Date de sortie : 10 juin 2015 (1h51min)

Attention, on tient peut-être là une pépite qui risque de vous retourner le cœur.

Derrière son titre discret, Le monde de Nathan cache un film d’une rare intensité. On y suit Nathan, un jeune garçon autiste, dans un quotidien où communiquer est un défi et où chaque geste, chaque émotion devient un véritable parcours du combattant. Très vite, on comprend que ce n’est pas qu’une histoire de maths, mais un récit profondément humain qui touche à l’universel.

Ce qui frappe en premier, c’est la sincérité du film. On y retrouve une famille cabossée, meurtrie, mais terriblement attachante. Ce n’est pas une fresque lointaine ou inaccessible : on y voit nos propres failles, nos propres maladresses, et c’est peut-être pour ça que l’impact est si fort.

Et puis il y a les acteurs. Asa Butterfield, impressionnant de justesse, campe un Nathan bouleversant. Pas une note forcée, pas un moment où l’on décroche – il nous emmène avec lui dès la première scène et ne nous lâche qu’au générique final. Il confirme ici qu’il est sans doute l’un des talents les plus prometteurs de sa génération.

À ses côtés, Sally Hawkins est magistrale. Son rôle de mère qui se bat pour approcher son fils, malgré les silences et les murs invisibles qu’il érige, est d’une intensité rare. Elle nous touche en plein cœur, sans jamais tomber dans le pathos. Rafe Spall, habituellement cantonné à la comédie, surprend lui aussi avec un rôle poignant, prouvant qu’il peut être bien plus qu’un acteur léger.

Mais la magie de Le monde de Nathan ne se limite pas à son casting. Le film respire grâce à ses musiques envoûtantes signées Keaton Henson, à ses décors choisis avec soin – notamment ce passage marquant en Chine – et à une mise en scène intelligente qui nous plonge littéralement dans la perception de Nathan. Les couleurs, les formes, les motifs : tout devient un langage visuel qui nous connecte au personnage.

Et oui, on parle beaucoup de mathématiques… mais là est le coup de génie : elles ne sont qu’un prétexte. En réalité, ce film nous parle de liens, de barrières à franchir, d’émotions à apprivoiser.

Et quand la dernière scène arrive, on est cueillis. Impossible de retenir ses larmes. On réalise qu’on n’a pas simplement vu un beau film : on a vécu une expérience. Une de celles qui restent longtemps, très longtemps.

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