À la fin des années 90, une chanson totalement improbable fait irruption dans les classements du monde entier. Une rythmique dance, un flow jazzy ultra-rapide, et surtout un refrain qu’on n’a jamais vraiment su écrire mais que tout le monde a fredonné : Ski-Ba-Bop-Ba-Dop-Bop.
Derrière ce tube culte, un homme pas comme les autres. Bègue depuis l’enfance, passionné de jazz, il a longtemps galéré dans l’ombre avant de trouver la formule magique : mélanger le scat – cette forme de chant rythmique à base de syllabes improvisées – à la musique électronique des clubs. Résultat : un son unique, une vibe positive, et un succès mondial.
L’album qui contient ce hit devient un phénomène, surtout au Japon où il devient une véritable star. Pourtant, l’histoire de cet artiste n’a rien d’un conte de fées classique : il ne perce qu’à plus de 50 ans, après plusieurs albums passés inaperçus entre 1986 et 1994.
Mais le destin frappe cruellement. Fin 1998, on lui diagnostique un cancer du poumon. Malgré la maladie, il continue d’enregistrer, sort un ultime album intitulé Take Your Time, et reste fidèle à sa philosophie : transformer ses failles en musique.
Et c’est ici que tout devient encore plus touchant.
En pleine conscience de ses derniers jours, il enregistre une chanson intime, puissante, presque prémonitoire. Un morceau resté inédit… jusqu’à aujourd’hui.
Son nom ? “Can You Hear Me”.
Et celui de l’homme derrière tout ça ? John Paul Larkin, plus connu dans le monde entier sous le nom de… Scatman John.
Soyez le premier à commenter