Sweet Revenge : Jason est de retour, les scénaristes… Un peu moins !

Depuis 2009, Jason Voorhees était coincé… non pas au fond d’un lac, mais dans une interminable bataille judiciaire opposant les créateurs de la saga Vendredi 13. Entre procès, droits d’auteurs et désaccords, on pensait franchement ne plus jamais revoir le tueur au masque de hockey ailleurs que dans nos souvenirs de VHS.

Et pourtant… surprise : Jason est officiellement de retour ! Pas sous le nom Vendredi 13 (merci les avocats), mais via un tout nouveau concept baptisé Jason Universe. L’idée ? Décliner l’icône du slasher en plusieurs projets : une maison spéciale Jason aux soirées Halloween d’Universal Studios Orlando, de nouvelles figurines, un futur film dans quelques années… et, depuis aujourd’hui, un mini-court métrage au doux nom trompeur : Sweet Revenge.

Sur le papier, ça donne envie. Dans les faits… c’est une autre histoire. Car derrière la caméra, Mike P. Nelson semble avoir voulu dépoussiérer la saga, mais pas forcément dans le bon sens. Dès les premières secondes, on est cueilli par une petite musique synthé-pop 80’s « parce que c’est tendance ». Sauf que voilà… Jason et les vibes pop acidulées, c’est un peu comme Freddy Krueger dans une comédie romantique : ça ne colle pas.

Et ce n’est pas le seul faux pas. En 15 minutes, le film aligne clichés et incohérences : le vieil ermite survivant depuis des années qui meurt « par hasard » maintenant, un clin d’œil maladroit à la fin du tout premier Vendredi 13 qui frôle l’illogisme total (comment elle s’en sort ? Mystère), et des personnages jamais vraiment développés.

Côté meurtres, ça tranche, ça pend, ça découpe… parfois avec un côté gore tellement poussé qu’on se demande si on est toujours dans l’univers de Jason ou dans un épisode de série B cherchant à choquer. Même les hommages aux morts « inventives » des anciens films frôlent parfois le « trop ».

Et puis il y a cette fin… improbable, forcée, qui tente maladroitement de rappeler la folie de Tommy Jarvis dans le chapitre 4, mais en version cheap et expédiée. Ajoutez à ça un casting bancal, avec une héroïne qui surjoue chaque émotion comme si sa vie en dépendait, et vous obtenez un court métrage qui sonne souvent faux.

Résultat ? Sweet Revenge ne marquera pas l’histoire du slasher. Son seul véritable mérite est d’annoncer, enfin, le grand retour de Jason. Espérons que le futur film prévu dans le Jason Universe saura offrir au tueur mythique le come-back qu’il mérite… et pas juste un échauffement raté.

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