On a vu Blanc de Blanc au festival d’Avignon

Il ne s’arrête plus !

On se demande honnêtement comment il tient le coup, mais notre infatigable Raphaël est toujours en mission au Festival d’Avignon. Entre deux rues brûlantes et trois coups de théâtre, il enchaîne les spectacles sans relâche… tout ça pour une seule chose : vous donner envie de découvrir, d’aimer, et surtout de soutenir l’art vivant.

Aujourd’hui, c’est de Blanc de Blanc qu’il vous parle !

Un tailleur et un pianiste, deux existences parallèles qui ne se rencontrent jamais, mais dont les parcours, en silence, finissent par se refléter l’un dans l’autre à travers une œuvre scénique empreinte de finesse.

Dans l’atelier, un homme seul coud, accompagné d’une radio. Ses gestes simples, presque banals, tracent pourtant les contours d’un passé enfoui, comme un langage muet fait de silences. Un second personnage entre en scène : musicien, rêveur et créateur de mélodies. Lui aussi poursuit une quête intérieure, celle d’un accord juste, d’un lieu où résonne une autre forme de solitude. Bien que leurs existences ne se croisent pas, un lien invisible les relie, leurs mondes dialoguant sans se toucher. Peu à peu, un écho discret se fait entendre et révèle la profonde résonance de ces deux âmes.

« Blanc de Blanc » trouve un équilibre juste entre danse et mime, entre poésie visuelle et émotion. Le spectacle fait émerger une forme d’expression où les gestes portent autant de sens que les mots, entraînant le spectateur dans une adaptation visuelle du haïku japonais — une forme poétique dont l’essence réside dans la simplicité, l’évocation et le non-dit. Il vise à suggérer plus qu’à décrire, à faire sentir plutôt qu’à expliquer.

La chorégraphie, délicate et précise, accompagne une narration silencieuse mais profonde, qui touche par sa simplicité et sa sincérité. De son côté, la mise en scène épurée soutient parfaitement le propos.

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« Blanc de Blanc » est à découvrir durant le Festival Off d’Avignon, au Théâtre Golovine à 14 heures (relâche les lundis). Une proposition sensible, où chaque mouvement devient langage, et où l’émotion naît dans les interstices du non-dit.

Article de Raphaël H.

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