Critique de « La Favorite »

La Favorite

5.9

Scénario

6.0/10

Casting

7.0/10

Réalisation

7.5/10

Bande originale

3.0/10

Les pour

  • Un superbe trio d'actrices
  • Tous les accessoires en général (costumes, décors...)

Les contre

  • Un poil trop long
  • Musique très désagréable

Twitter : #LaFavorite @20thCFox_FR

Titre VO : The Favourite

Réalisateur : Yórgos Lánthimos

Actrices/eurs : Emma Stone, Olivia Colman, Rachel Weisz, Nicolas Hoult…

Durée :  2h00

Date de sortie : 06 février 2019

Déjà un succès monstre auprès de la critique internationale (le film fait l’objet de près de 10 nominations aux Oscars), le nouveau bébé étrange de
Yórgos Lánthimos débarque chez nous ce 6 février. Et si les influences du réalisateur grec vous ont jusqu’ici toujours intriguées, il y’a fort à parier que vous ne vouliez pas passer à coté de La Favorite, son troisième long-métrage au casting international.

Déjà d’une part, et même si on l’adore dans ce types de rôles un peu farfelus, point de Colin Farell par ici sur ce film. En effet l’acteur quelque peu fétiche du réalisateur a du laisser ici sa place à un casting féminin. Ici, les femmes vont prendre les devants. Et quel trio ! Olivia Colman, Emma Stone et Rachel Weisz sont toutes impeccables dans ce film d’époque aux costumes et aux décors qui ne manquent pas de témoigner une véritable classe et un souci du détail minutieux.

La Favorite montre la montée des échelons de la classe royale et noble par une simple femme de chambre (incarnée ici par Emma Stone). Cette dernière se fait de plus en plus une place essentielle à la cour de la Reine Anne (Olivia Colman), devançant Lady Marlborough (Rachel Weisz) une très bonne amie et confidente de la reine. Une jalousie qui donne naissance à moultes conflits, querelles, conspirations et coups montés… Beaucoup de retournements de situations qui viennent constituer ce long-métrage, en précisément 8 chapitres.

Et là où l’on sera un peu moins perspicace, malgré beaucoup de dialogues subtiles et une mise en scène très novatrice (dont certains plans dignes de Barry Lindon de Kubrick), c’est face au genre du film. Comme beaucoup avant lui qui s’y sont essayés, ce film d’époque est long et se comble souvent de sous-intrigues qui semblent être juste là pour étirer le film un peu inutilement, là où on aurait facilement pu lui retirer 20 bonnes minutes. D’autant que très souvent, l’étrange, le burlesque et l’aspect comique se terrent derrière un dénouement beaucoup plus tragique qu’il n’y parait. On a du mal à cerner à qui le film veut parler, quel public doit se sentir visé.

Rien de bien méchant mais si on rajoute à cela, la musique, et bien on peut vite se retrouver sorti du film. La musique oui. C’est définitivement ce qu’on aura le moins apprécier dans ce film. Un style baroque proposant principalement des percussions graves qui peuvent très rapidement être agaçantes. Tout ça pour terminer sur un générique avec du Elton John… on ne cachera pas notre incompréhension face à ces quelques choix artisitiques.

Comme c’était le cas avec ses précédents films, Lánthimos risque ici de diviser le public, proposant tantôt ce qui pourrait s’apparenter à un humour noir très engagé ou alors à un jeu de dupes qui prend des tournures parfois mièvres et niaises. A vous de vous faire votre avis mais on ne perdra de toute évidence pas de vue, que les moyens et les techniques mises en œuvres ici sont somptueuses.

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