Critique de Heidi et le lynx des montagnes

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Titre VO : Heidi et le lynx des montagnes

Réalisateur : Tobias Schwarz, Aizea Roca Berridi  

Acteurs : Lilly Graffam, Tom Zahner, Leonardo Lucero, Andrea Dewell, Michael McCown  

Durée : 1h19  

Date de sortie en France : 17 décembre 2025

Heidi revient sur grand écran… mais en animation 3D cette fois. Et soyons honnêtes : difficile de ne pas comparer avec la version 2D qui a bercé toute une génération. Pour ma part, mon cœur penche encore du côté du dessin traditionnel, sans doute parce que j’ai grandi avec. Mais place à cette nouvelle proposition, qui réserve quelques surprises.

Dès les premières minutes, un constat s’impose : visuellement, le film joue au yo-yo. On passe de séquences vraiment superbes – personnages lumineux, décors de cartes postales – à d’autres où les limites techniques se font sentir. Petits compromis de temps ou de budget ? Peut-être. Toujours est-il que certains plans décrochent un peu, surtout quand ils succèdent à un moment bluffant.

Côté scénario, le film nous propulse directement dans une nouvelle aventure de Heidi, sans remettre en place son histoire. Les fans n’y verront aucun souci, mais les spectateurs découvrant l’univers risquent d’être surpris tant l’intrigue file droit sans regarder en arrière. Rien d’insurmontable, mais il faut suivre le mouvement.

Le rythme, clairement pensé pour les plus jeunes, enchaîne les rebondissements pour ne jamais les perdre… quitte parfois à laisser les adultes sur leur faim lors de passages un peu trop rapides. Une signature assez fréquente dans le cinéma familial actuel.

Et pourtant, au fur et à mesure que le film avance, un élément commence à briller plus que les autres… sa bande originale. Soignée, élégante, elle glisse ici et là de très beaux clins d’œil au thème culte, au point de devenir l’un des vrais plaisirs du film.

C’est d’ailleurs là que tout s’éclaire : cette Heidi 3D n’est pas tant un reboot qu’une véritable suite spirituelle aux anciennes séries et aux précédents films. À prendre comme une continuation plutôt qu’une réinvention — et dans cette optique, la proposition fonctionne bien mieux qu’on ne l’imagine au début.