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Titre VO : Dangerous Animals
Réalisateur : Sean Byrne
Acteurs : Jai Courtney, Hassie Harrison, Josh Heuston, Ella Newton, Rob Carlton
Durée : 1h33 (98 minutes)
Date de sortie en France : 23 juillet 2025
On ne va pas se mentir : les films de requins, c’est souvent un grand n’importe quoi. CGI pourris, scénarios débiles, acteurs en mode pilote automatique… Bref, dans 85% des cas, c’est le naufrage assuré.
Mais parfois, un film débarque sans prévenir et remet les pendules à l’heure. Et spoiler alert : Dangerous Animals en fait clairement partie.
Il faut dire que les Australiens ont toujours eu un petit truc en plus avec ce genre. Rappelez-vous The Reef ou Bait : pas des chefs-d’œuvre, mais du bon taf, avec un vrai respect pour l’animal et pour le cinéma. Et là, avec Dangerous Animals, ils frappent fort. Très fort.
Alors oui, j’étais de ceux qui considèrent encore Peur Bleue (1999) comme le dernier vrai bon film de requins. Mais ça, c’était avant. Car Dangerous Animals vient tout bousculer et s’impose direct comme mon nouveau numéro 3, juste derrière l’indétrônable Les Dents de la mer et sa première suite.
Mais attention, ici pas de gros délire où les requins surgissent à chaque coin de plage pour bouffer des touristes en bikini. Dangerous Animals prend un virage bien plus original : on suit un tueur en série obsédé par les requins et les films d’horreur amateurs. Et ça change tout.
À la réalisation, on sent la volonté de privilégier la tension à la surenchère. Pas de buffet à volonté pour nos amis les squales, mais chaque apparition est soignée, marquante, et parfois même assez flippante. Mention spéciale à une scène en particulier qui montre toute l’intelligence et l’instinct du prédateur…
Mais là où le film cartonne vraiment, c’est grâce à Jai Courtney, glaçant en serial killer traumatisé et totalement possédé par son délire. En face, Hassie Harrison (avec un petit côté Jennifer Lawrence) joue une héroïne sexy, maligne et badass, qui ne se contente pas de fuir en criant — elle contre-attaque, et ça fait plaisir à voir.
Ajoutez à ça un rythme soutenu, une réalisation propre, quelques séquences tendues comme jamais (même si certaines scènes de cache-cache ou de baignades “un peu trop safe” font lever un sourcil), et on a un vrai bon thriller haletant, fun et surprenant.
Petit bémol quand même : la bande-son, bien trop bruyante et parfois agressive, comme si le film voulait nous faire sursauter à coups de décibels plutôt qu’avec de vraies idées de mise en scène. Dommage.
Mais on lui pardonne. Parce que Dangerous Animals, c’est un thriller de requins intelligent, tendu, et surtout original. Une pépite dans un océan de navets. Et franchement, ça faisait un bail.
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