Critique de capharnaüm

Capharnaüm

9.3

Scénario

9.4/10

Réalisation

8.9/10

Bande originale

9.0/10

Casting

9.9/10

Les pour

  • Superbe casting
  • Histoire forte et touchante
  • Musique sublime

Les contre

  • Quelques mouvements de caméra qui font mal à la tête

#Twitter : #Capharnaüm @Gaumont

Réalisateur : Nadine Labaki

Acteurs : Zain Al Rafeea, NadineLabaki, YordanosShifera

Date de sortie : 17 octobre 2018

Durée : 2h03

Souvent, le grand public a du mal à être synchro avec les films issus de Cannes et ce d’autant plus quand ils remportent des prix.

La raison de ce mal-amour vient régulièrement du fait que les jurés de Cannes cherchent parfois à donner un « genre à la française » comme l’a encore souligné dernièrement la presse américaine sans tenir compte de ce que le public recherche au cinéma. On ne compte ainsi plus les films passés par le festival, salué par la critique et totalement boudés ou oubliés des spectateurs.

Puis parfois… à de rares occasions, on a des films comme Capharnaüm où les critiques ont salué et honoré un grand film qui parlera aussi au public. En effet l’une des grandes forces du film de Nadine Labaki est de n’être ni lisse, ni être de ces films dont on se demande parfois s’ils n’ont pas été créés pour les prix de festivals tant on compte sur les doigts des deux mains les grosses ficelles « attrape prix ».

Non, Capharnaüm est bien plus subtile et surtout bien plus à taille humaine et les différents prix que le film remporte ne se trouvent finalement être que le résultat d’un travail de qualité sur de nombreux aspects, à commencer par le scénario très fort, des acteurs criants de vérités, une musique somptueuse et une envie palpable d’élever le débat, de faire avancer les choses sans  jamais laisser paraitre un « faisons un film politiquement engagé, parce que cela vend bien » comme on a déjà pu le voir par le passé.

Capharnaüm sonne vrai… car tout ce qui l’entoure est vrai. Les acteurs amateurs et pourtant si bons, la musique qui prend aux tripes, le scénario inspiré de la vie difficile des réfugiés ou des familles abandonnées de tous, mais aussi le dénouement du film et les après qui seront, comme annoncé lors d’un débat, évoqué sur un documentaire à venir.

On se soucie des personnages, on pleur pour eux, on rigole parfois aussi avec eux et surtout on a ce sentiment d’avoir envie d’agir, de vouloir aider ces familles, ces enfants qui ont un quotidien si difficile chaque jour, mais comment… Chose que le film ne cherche pas spécialement à répondre et qui justement lui évite cet aspect moralisateur qui l’aurait rendu quelconque. A la place, Nadine Labaki préfère montrer les choses et nous laisser réagir à notre manière, que ce soit par une révolte, une peine ou qui sait pourquoi pas à grande échèle…

Pour terminer cette critique, il est important de saluer le casting incroyable et notamment cet ex réfugié pour qui la vie commence enfin à courir : Zain Al Rafeea. Le petit garçon est simplement incroyable du début à la fin et ne vous lâchera pas une seconde. Bien au delà du film, il marque et l’on ne peut que souhaiter son bonheur et d’en savoir plus sur sa vie future. A la fin du film, il touche tellement le public, qu’on a ce sentiment de devoir le suivre, de voir si tout va bien, de nous rassurer sur sa vie. Il fait un peu partie de nous.

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