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Titre VO : Wicked: For Good
Réalisateur : Jon M. Chu
Acteurs : Cynthia Erivo, Ariana Grande, Jonathan Bailey, Michelle Yeoh, Jeff Goldblum
Durée : 137 minutes
Date de sortie en France : 19 novembre 2025
Bien plus qu’une simple suite ou un énième second volet commercial, Wicked – Deuxième partie prend tout son sens. La comédie musicale originale regorgeait déjà de moments denses, de thèmes forts et d’émotions à explorer. Plutôt que de tout condenser ou de survoler l’essentiel, Jon M. Chu a fait un choix audacieux : découper son adaptation en deux parties. Et à l’écran, c’était clairement la bonne décision.
Dès les premières minutes, le film reprend exactement là où le premier s’était arrêté. Pas de résumé, pas de flashback : on replonge directement dans Oz. Wicked 2 hérite des grandes qualités de la comédie musicale… mais aussi, parfois, de ses longueurs. Ceux qui ont déjà vu la version scénique à Londres le savent : la seconde partie est plus calme, plus introspective. Et à l’écran aussi, l’énergie retombe un peu. Les chansons se font plus douces, les balades s’enchaînent et, malgré quelques clins d’œil musicaux pour réveiller les fans, il ne faut pas s’attendre à un nouveau Defying Gravity.
Mais ces respirations permettent autre chose : la mise en lumière du duo central, tout simplement formidable. Cynthia Erivo et Ariana Grande offrent des prestations habitées, vibrantes. Leur complicité éclate dans chaque regard, chaque note, chaque émotion. La relation qu’elles avaient commencée dans le premier film trouve ici toute sa puissance. Le spectateur s’attache, s’implique, et au moment de leur dire adieu, difficile de ne pas ressentir un vrai pincement au cœur.
Côté mise en scène, Jon M. Chu élève encore son univers visuel. Les décors d’Oz n’ont jamais été aussi somptueux, la magie aussi tangible. On aurait simplement aimé qu’il se permette davantage de liberté sur certains points — notamment l’histoire du Lion et de l’Homme de fer, effleurée alors qu’elle aurait mérité un peu plus d’ampleur.
Pour le reste, tout est à la hauteur : visuels impeccables, bande originale envoûtante, et une cohérence rare entre les deux volets. En refermant ce second chapitre, on comprend qu’il ne s’agissait pas de deux films… mais d’une seule et même œuvre, pensée pour être vécue d’un souffle.
Et franchement, on signerait tout de suite pour une version longue réunissant les deux parties, tant l’ensemble forme un bloc magique et harmonieux — à l’image du lien indéfectible entre Elphaba et Glinda.




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