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Titre VO : The Naked Gun
Réalisateur : Akiva Schaffer
Acteurs : Liam Neeson, Pamela Anderson, Paul Walter Hauser, Kevin Durand, Danny Huston
Durée : 1 h 25
Date de sortie en France : 13 août 2025
“Y-a-t-il un flic pour sauver le monde” : Liam Neeson fait exploser l’absurde au cinéma (et ça fait du bien !)
34 ans. C’est ce qui nous sépare du dernier opus de la mythique saga Y-a-t-il… Et franchement, on pouvait légitimement douter : le public de 2025 est-il encore capable de rire franchement, sans filtre, face à un humour aussi absurde que celui des Zucker ?
Parce que soyons honnêtes : aujourd’hui, le second degré est souvent pris au premier, la vanne disséquée en ligne, et le rire suspecté de mauvais goût. Rire, oui… mais pas trop fort, pas trop franchement, et surtout, pas sans risque d’indignation sur les réseaux.
Et pourtant…
Dans la salle, lors de ma projection, ça riait. Fort. Ensemble. Sans retenue. Le genre de rires qu’on n’avait plus entendus depuis bien longtemps. Les journalistes présents, les cinéphiles, les curieux : tous embarqués dans ce grand délire qui enchaîne blagues visuelles, répliques absurdes, clins d’œil à la trilogie originale… et même quelques piques d’actualité bien senties (oui, il y a une vanne sur Bill Cosby — pas sûre que tout le monde la capte, mais elle est là).
Pas besoin d’avoir révisé ses classiques pour suivre : le film fonctionne aussi en mode pur plaisir visuel, avec des détails hilarants en arrière-plan, des pancartes absurdes, des gags muets à chaque coin de plan. Comme à la grande époque, on sent que chaque image cache un potentiel fou rire à retardement. Et ça donne envie d’y retourner, juste pour dénicher ce qu’on a manqué.
Et puis il y a Liam Neeson. Oui, ce Liam Neeson. Fini le père vengeur monotone. Ici, il s’éclate, ose l’auto-dérision, balance des répliques ridicules avec un sérieux désarmant. C’est jouissif de le voir sortir (enfin !) de sa zone de confort. Pamela Anderson, elle, incarne à la perfection l’archétype de la femme fatale décalée, prête à tout pour venger son frère, quitte à tomber sous le charme du flic le plus maladroit du monde.
La mise en scène ? Ultra fidèle à l’esprit de la saga. Tout est millimétré pour faire rire à chaque plan, chaque ligne de dialogue, chaque bruitage idiot. Les running gags s’enchaînent avec une efficacité déconcertante. Et tout ça, sans jamais trahir le ton de la trilogie culte.
Et puis arrive LE moment. Une scène. Une seule. Mais un sommet d’absurde, de timing comique et de dinguerie visuelle comme on n’en avait plus vu depuis des lustres. La salle entière, littéralement en larmes. Un éclat de rire collectif, rare, précieux. Une scène culte instantanée.
Alors, est-ce que Y-a-t-il un flic pour sauver le monde réussit son pari ? Pour les fans, c’est un sans-faute. Pour les curieux, un vrai bol d’air frais. Reste une question : le public d’aujourd’hui est-il prêt à se détendre, rire bêtement… et kiffer ? Si oui, cette suite pourrait bien marquer le début d’un retour inattendu du grand n’importe quoi au cinéma.
Et franchement, il était temps.


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