Il a débarqué sans bruit, ni vu ni connu, mais Basile Palace s’est lentement imposé dans le paysage musical français. À force de concerts confidentiels, de morceaux partagés sur les réseaux et d’une identité artistique affirmée, l’artiste a su fédérer une communauté fidèle. 22m², son tout premier album, disponible ce vendredi, en est la consécration.
Composé de 11 titres, dont les déjà emblématiques Mille morceaux de toi, Lidle, Palace, Toi et moi, Dernier Round et Intro, l’opus ressemble presque à un best-of tant une grande partie des morceaux sont déjà connus et appréciés. Pourtant, l’album parvient à surprendre.
Naviguant entre rap et variété française — sa signature — Basile Palace livre un disque résolument dansant, débordant d’énergie. C’est dans cette zone de friction entre les genres qu’il excelle. Les ballades présentes sont plus abouties que Noël sans elle, un précédent morceau qui avait divisé. Ici, elles enrichissent l’écoute sans la plomber.
Parmi les inédits, Problème de grands séduit instantanément : un duo tendre et bien écrit, où la sensibilité du texte rejoint une rythmique entraînante. Même réussite pour Allez papa, récit poignant d’un fils veillant son père à l’hôpital, qui touche par sa justesse émotionnelle.
Au centre de l’album, Palace s’impose comme un sommet. Véritable concentré d’originalité, ce morceau énergique tourne en boucle sans lasser. Dans la foulée, Dernier Round confirme cette dynamique avec un break rap percutant et un refrain efficace — une valeur sûre de son répertoire.
Mécaniques, autre inédit, penche clairement du côté rap, et c’est tant mieux. Porté par un flow maîtrisé et une production percutante, le morceau donne envie de bouger du début à sa fin… abrupte mais marquante. Enfin, l’album se clôt sur Seul, morceau plus pop, qui démontre encore une fois l’aisance de l’artiste à changer de registre.
Alors, Basile Palace est-il un rappeur qui voulait être chanteur, ou l’inverse ?
Ni l’un ni l’autre. 22m² nous livre un artiste complet, capable de briller dans tous les styles qu’il explore. Une belle promesse pour la suite.
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