Murder Party : On a discuté avec l’équipe.

C’était la semaine passée… Un endroit agréable, une belle table garnie, un réalisateur heureux de parler de son premier bébé cinématographique et une brochette de talents joyeux et très complices.

Nous avons eu la chance de rencontrer MiouMiou, Alice Pol, Pablo Pauly, Sarah Stern et Nicolas Pleskof.

Z : Le film comprend pas mal de références à la Pop Culture dont certaines oeuvres d’art, mais aussi une voix Off qui fait penser au film « Saw » etc…

Nicolas Pleskof : C’est normal que sur un premier film, en tant que réalisateur on a envie de s’amuser et de montrer toutes nos inspirations, ajouter des références etc et effectivement ce film en est blindé. A côté de ça, j’ai vraiment cherché à ce que cela ne prenne pas le dessus sur l’histoire. Elles sont là, on ne le cache pas, mais cela ne devait pas être un film de références avec rien derrière. Mon idée aussi était de proposer un film linéaire que l’on apprécie et que l’on apprécie une seconde fois quand on le regarde à nouveau, notamment en cherchant certaines références.

Z : Sur un premier film, on se dit que le réalisateur a envie de s’accrocher à tous les détails, dont chaque ligne de dialogue. Y-avait-il de la place pour l’improvisation chez les comédiens et comédiennes ?

Nicolas Pleskof : Le film est très écrit et ce type d’histoire le demande donc forcément on a une ligne de conduite très stricte. Après, une fois que tous les comédiens du film ont saisi le sens et ce que l’on a envie de raconter, je n’étais pas fermé aux suggestions et à le laisser aussi apporter leur approche des choses. Une fois que tout le monde est dans le même monde, j’ai lâché prise et même du côté technique ou certains techniciens proposent certaines folies au-delà de ce qui était écrit.

Z : pourquoi être parti sur ce concept de film… Une sorte de cluedo ?

Nicolas Pleskof :

Z : Concernant l’aspect « Escape game », est-ce que les acteurs découvraient les énigmes dans l’ordre du tournage où étaient-ils déjà au courant de toute l’intrigue en amont ?

Nicolas Pleskof : Je voulais faire un film « jeux », un film avec lequel les spectateurs jouent avec les personnages et en seconde partie, contre les personnages. Je voulais aussi que les acteurs soient très 1er degré et comme je suis ans d’escale game, cela m’a amusé à imaginer une famille obligée de jouer à un jeu de la sorte. Pour ce qui était de l’ordre des énigmes, là aussi tout était écrit et les acteurs connaissaient à l’avance ce qui allait se dérouler. Néanmoins, c’est dans ceux-ci que les acteurs se sont le plus amusés.

Pablo Pauly : Jouer la surprise, la comédie est aussi notre travail d’acteur donc même si on avait connaissances des choses, on cherchait à faire « Comme si ce n’était pas le cas. C’est aussi ça être acteur…

Z : Concernant le jeu d’acteur il y a par un moment un côté théâtre de boulevard, un aspect sur-joué… Comment on « Sur-joue » sans être ridicule ?

Miou Miou :

Sarah Stern : Surtout en n’ayant pas peur d’être ridicule, car c’est en cherchant la retenue et à éviter l’aspect « jeux », que cela ne semble pas crédible et « mal » joué plus que « sur » joué.

Nicolas Pleskof : Puis c’est surtout ce que je demandais, de ne pas avoir peur d’aller dans l’excès, dans l’aspect « comédie à l’anglaise ». Ensuite, les décors, les costumes, la mise en scène… Tout ça poussait aussi à se lâcher et aller vers ce type jeu.

Z : Le film mélange le Vintage et le moderne…

Nicolas Pleskof : C’était une des directives données à toute l’équipe. Je voulais un film Antidaté. Contemporain, vintage, mais qui lequel on ne peut déposer de date. On peut voir ça dans les Wes Anderson, les derniers Renay aussi.

Z : Concernant le manoir et l’aspect « Huit clos », êtes-vous restés sur place toute la durée du tournage ou pas ?

Alice Pol et Miou Miou:

Z : Combien de temps la durée du tournage ?

Nicolas Pleskof : On a tourné alors que c’était le confinement. Cela a duré 6 semaines et on était logé dans un hôtel superbe avec vue sur la plage. Cet aspect « semi confiné » a serré les liens entre nous… Puisqu’il n’y avait pratiquement plus personne avec qui parler d’autre. Il y a aussi d’autres parties du décors qui ont été crées en studio à Lyon également.

Z : N’est-ce pas plus compliqué de jouer quelqu’un qui sait tout et doit faire semblant de ne rien savoir ?

Alice Pol et Sarah Stern :

Z : Comment avez-vous joué avec le jeune Adrien Guionnet ?

Alice Pol : Déjà il faut savoir que ce petit bonhomme est un adulte dans le corps d’un enfant. Il a une telle maturité, c’est juste incroyable !

Nicolas Pleskof : De plus il avait limite plus d’expérience que moi. Il a fait des séries, des films et moi je débarque ainsi sur mon premier long et limite il connait encore plus l’aspect technique que moi. J’était bluffé.

Alice Pol : Ce petit gars a sans doute eu plusieurs vies dans lesquelles il était Acteur, producteur, réalisateur, technicien… il connaissait TOUT du monde du tournage !

Nicolas Pleskof : Chez les enfants acteurs, il y a un aspect « Naturel » que les adultes parfois n’arrivent pas à obtenir. Ensuite il faut savoir qu’un enfant n’a le droit de jouer que 4H00 par jour et beaucoup de ses scènes… Il les a tournées seul, face à… Personne ! Pourtant il rend le tout très crédible.

Miou Miou : 4H00 par jour… C’est aussi ce que l’on recommande aux acteurs âgés (rire)

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