Critique de the young lady

The young lady

8.8

Scénario

8.0/10

Réalisation

9.0/10

Acteurs

9.5/10

Les pour

  • Un vivier de talents
  • Une histoire prenante

Les contre

  • On en voudrait encore plus

#Twitter : #TheYoungLady #LadyMacBeth @KMBOcinema 

Réalisateur : William Oldroyd

Acteurs : Florence Pugh, Cosmo Jarvis, Naomi Ackie

Date de sortie : 12 avril 2017

Durée : 1H29

Un petit budget, une poignée de décors, des acteurs peu connus et pourtant… The young Lady est un excellent film où les personnages sont mis en valeur et ce entre autre grâce aux performances incroyables de ses acteurs.

Débutons par Cosmo Jarvis qui nous vient du milieu de la chanson et qui se révèle être un excellent acteur et notamment dans les scènes où il lui est demandé de se lâcher et de montrer ses émotions. Pour un second film et alors que le début de The young Lady semblait le destiner à n’être qu’un objet sexuel pour l’héroïne, il se révèle au fil du film au point d’exploser en toute fin et de dévoiler un potentiel d’acteur impressionnant.

Arrive ensuite Naomi Ackie, elle aussi dans sa seconde apparence au cinéma, et là aussi, cette dernière se révèle assez impressionnante dans sa performance d’autant qu’elle ne comprend que peu de dialogues.

Enfin, que dire de Florence Pugh, l’énorme révélation de The young Lady ! La jeune femme, à la croisée de Kate Winslet et Jennifer Lawrence (essentiellement dans la voix) est une actrice de grand niveau et délivre ici une performance sans failles et pourtant loin d’être simple. En effet son personnage passe de celui de la jeune fille innocente à celui d’une femme manipulatrice et venimeuse dont une mauvaise interprétation aurait pu coûter cher au film. Mais il n’en est rien et la jeune femme explose radicalement l’écran. Capable de se rendre attachante même dans les pires actes, Florence Pugh parvient à faire ce que peu d’acteurs parviennent à proposer en général, à savoir être une méchante que l’on aime et ce de manière un peu étrange, limite honteuse.

Sa performance est telle qu’elle vous hante encore après la fin du film. Ainsi on repense à son regard, sa manière de parler, mais aussi à son corps dénudé ou encore sa manière de contrôler les choses. elle nous obscène bien au delà de la durée du film.

Telle une mante religieuse, Florence Pugh nous attrape dans sa toile usant de son charme, de sa froideur apparente et de son fort caractère, nous ensorcelant au point de nous donner presque envie de succomber à elle. Cela nous place ainsi dans la peau de Sebastian et bien que l’on n’excusera jamais les actes découlant de cet amour vicieux… On a quand même ce petit frisson au bas du ventre et ce questionnement perpétuel du « Et si je rencontrais une Katherine » ?

Concernant l’histoire, elle est construite de manière assez lente avec une montée de plus en plus importante vers la fin et si certains pourraient trouver les 30 premières minutes du film ennuyeuses… Cela permet justement de bien ressentir ce qui se prépare lentement dans la tête de Katherine.

La réalisation est, elle aussi,  simple, mais au combien soignée. De plus la reconstitution de l’époque est assez bien réussie d’autant plus compte tenu du faible budget alloué au film. Comme quoi il n’est pas nécessaire d’en ajouter toujours plus pour nous plonger ailleurs, dans un autre temps.

The young Lady est un film prenant, fort et l’occasion de voir éclore de nombreuses révélations du cinéma à venir…

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