Critique de Showgirl

Twitter : #Showgirl @CEfilmfestival

Titre VO :

Réalisateur : Paul Verhoeven

Acteurs : Elizabeth Berkley, Kyle MacLachlan, Gina Gershon

Durée : 2H11

Date de sortie : 10 janvier 1996

En voilà un film qui a et qui fait encore débat aujourd’hui. Clairement responsable du début et de la fin de carrière d’Elizabeth Berkley totalement abandonnée de tous après l’échec du film à sa sortie, il a également failli tuer la carrière de Paul Verhoeven si ce dernier n’était pas rapidement revenu avec le carton Starship troopers.

Critiqué sur la médiocrité du film, le mauvais jeu d’acteurs et tout ce qui va bien avec les critiques négatives, la vérité est en fait tout autre et aujourd’hui, si le film commence à gagner son statut de culte, c’est surtout parce que l’on voit qu’en réalité les critiques du film étaient surtout là parce que ce dernier dérangeait sur plusieurs points.

Un des points visés était évidemment la nudité et le sexe et ce d’autant plus que proposé par une jeune fille appréciée des ados puisque vedette de la série Sauvé par le gong. En 1996, il était clairement mal vu pour une actrice de casser aussi fort son image et les parents n’ont clairement pas appréciés que la petite amie idéale de leur fils s’envoie en l’air et se ballade à poil non stop dans le film.

Autre scandale qui clairement n’a pas plus à l’époque, mais que personne ne pointait du doigt… Les critiques envers l’industrie Las Vegas. Ses shows, la drogue, les viols, les désillusions… Paul Verhoeven y va fort dans sa critique de l’Amérique et surtout de l’un de ses plus gros symboles. Forcément quand on s’attaque à une telle puissance que Las vegas, cela ne plait pas et encore moins dans les 90’s où les mentalités étaient différentes.

Mais aujourd’hui, que reste-t-il de Showgirl… Il en reste finalement un film plutôt réussi où ce qui choquait il y a 20 ans ne choque plus tant que ça puisque personne ne se souvient de l’actrice ou de la série Sauvé par le gong, où on accepte que des monuments comme Vegas soient critiqués et où l’érotisme au cinéma est devenu finalement monnaie courante. L’avantage de ces années passées permettent d’apprécier l’histoire à sa juste valeur et de voir combien le succès et l’envie de s’élever au sommet pousse, soit des sujets toujours d’actualités aujourd’hui.

Concernant le jeu d’acteurs, ce n’est pas digne d’un oscar, mais là aussi de manière générale ce n’est pas mauvais non plus.

Enfin, soyons honnêtes aussi, l’érotisme du film est agréable et a de quoi émoustiller aussi.

Showgirl ne méritait pas à sa sortie un tel déferlement de haine et Elizabeth Berkley aurait mérité d’avoir d’autres chances… On ne réécrira pas l’histoire.

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