Critique de Été 85

Été 85

7.4

Scénario

6.5/10

Casting

8.7/10

Réalisation

7.0/10

Bande originale

7.5/10

Les pour

  • Bon casting général
  • Histoire touchante

Les contre

  • Développement de certains personnages étranges
  • Un début un peu incohérent
  • Une bande originale peu innovante

Twitter : #ETE85

Titre VO :

Réalisateur : François Ozon

Acteurs : Félix Lefebvre, Benjamin Voisin, Philippine Velge, Valeria Bruni Tedeschi, Isabelle Nanty

Durée : 1H40

Date de sortie : 14 juillet 2020

La bande annonce laissait penser à un film que l’on aurait déjà vu, mais avec les moeurs actuels. Fort heureusement et bien que l’on retrouve certaines similitudes avec d’autres films tels que la Boum dont une scène est clairement copiée (on appelle cela un hommage), ce Été 85 se démarque tout de même de par son histoire un peu différente de ce que la bande annonce et la promo laissaient entendre. Mais est-ce que cela en fait un bon film ?

La réponse est : Pas totalement.

Si dans l’ensemble le nouveau Ozon, comme on l’appelle déjà, est réussi, agréable à regarder et en raccord avec le monde actuel, il comprend quand même de nombreuses choses qui ont du mal à passer.

Cela débute par un scénario composé d’étranges raccourcis, d’un développement de marins personnages étranges et d’une fin offrant presque un « Tout ça pour ça ? »

Quand on parle de raccourcis, cela débute par la relation entre les deux ados. Personnellement je n’y ai pas cru une seconde tant celle-ci semble rapide (presque précipitée) et vraiment étrange. Que ce soit dans la rencontre entre eux, dans la manière ou David ramène directement Alexis chez lui et la vitesse à laquelle il est accepté dans la famille au point de prendre un bain et manger chez la famille en 10 minutes de temps à peine, il y a quelque chose qui ne semble pas coller.

Il en va de même de la réaction de Valeria Bruni Tedeschi vis-à-vis d’Alexis qui semble à la fois déplacée (je connais peu de mères qui vont déshabiller un ado inconnu encore il y a 5 minutes et le complimenter sur son anatomie comme si cela était naturel) et totalement incongrue.

Si avec la durée du film qui avance on commence à se faire à l’idée de la relation entre David et Alexis, le début rend le tout peut plausible.

Arrive ensuite le personnage de Kate qui fait un peu mouche dans la soupe et clairement là pour faire avancer une histoire qui sans cela n’aurait rien d’exceptionnel.

Du côté du casting, Benjamin Voisin joue parfaitement son rôle là où parfois Félix Lefebvre semble un peu en décalage. Il joue certes très bien, mais sur certains moments on a cette sensation qu’il n’est plus dans le personnage et a du mal à se l’approprier. Il alterne entre moments excellents et moments presque trop libres.

Isabelle Nanty, de son côté, est à nouveau exceptionnelle et montre combien c’est une grande actrice dans l’émotion.

La bande originale est très 80’s forcément, mais on regrettera d’entendre encore et toujours les mêmes chansons que l’on entend dans chaque film situé à cette époque. A ce sujet je pense clairement que Ozon a regardé Sing Street avant de faire ce film.

Éte 85 comprend pas mal de défauts il est vrai tels que parfois une imagerie un peu cheap, mais parvient malgré tout à capter l’attention, à rendre ses personnages attachants et son histoire originale bien qu’étrange bien que l’on peut penser que cette histoire est une version romancée de cet été raconté par Alexis pour se réconforter des moments étranges).

A voir même si cela ne restera pas dans les mémoires.

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