Champs-Élysées film festival 2018 – Clap de fin (Résultats et avis sur cette édition)

Et de 7… Oui, c’est déjà le septième clap de fin pour Le Champs-Élysées film festival et avec cette fin, à nouveau de bons souvenirs, de belles découvertes aussi bien cinématographiques que musicales, mais aussi encore et toujours de jolies déceptions…

Place au bilan qui débute forcément par le principal de ce festival, les grands gagnants.

  • Le prix du Jury du film Américain Indépendant est attribué à Sollers point : Baltimore de Matt Porterfield.

L’équipe derrière le film recevra une dotation de 10 000 euros chacun. offerts par la Banque Transatlantique.

  • Le prix du Jury du film Français Indépendant est attribué à Contes de juillet de Guillaume Brac
  • Le prix du Jury du film Français Indépendant est attribué à 68 mon père et les clous de Samuel Bigiaou

Oui il y a bien eu un ex aequo cette année et les deux films vont ainsi recevoir une dotation de 10 000 euros chacun offerts par la Banque Transatlantique.

  • Le prix du public du film Américain Indépendant est attribué à 1985 de Yen Tan
  • Le prix du public du film Français Indépendant est attribué à La trajectoire du homard de Vincent Giovanni et Igor Mendjiski

Le jury étudiant a quant à lui plébiscité 1985 de Yen Tan tout en offrant une mention spéciale à Madeline’s Madeline de Joséphine Decker

  • Le prix du Jury du court métrage Américain est attribué à The shivering de Vernon Chatman &  Cat Solen
  • Le prix du Jury du court métrage Français est attribué à Plus fort que moi de Hania Ourabah

les deux films vont ainsi recevoir une dotation de 2000 euros chacun offerts par la Banque Transatlantique.

  • Le prix du public du court métrage Américain est attribué à Absent de Sudarshan Suresh
  • Le prix du public du court métrage Français est attribué à You look so good de Marina Ziolkowski

 

  • Le prix France télévision du court métrage français est attribué à Ordalie de Sacha Barbin
  • Le prix France télévision du court métrage américain est attribué à Ready for love de Dylan Pasture et Lauren McCune

Les deux films sont ainsi achetés par France télévision pour une diffusion.

Après les prix, place à notre avis sur cette septième édition.

Autant l’admettre, cette année, nous nétions pas spécialement emballés à l’annonce des films proposés ou des artistes invités. Il manquait un peu de « Glamour », mais c’était sans compter sur le savoir-faire de Sophie Dulac qui a eu du nez en nous proposant finalement une sélection variée et de très grande qualité. Oui cette édition nous aura offert de très bons films à l’image de nos coups de coeurs « Piercing« , « La trajectoire du homard« , « Funan«  ou encore « Come as you are » pour ne citez que ceux-ci.

Du nez, Sophie et les organisateurs en ont également pour ce qui est des artistes présentés en live sur le rooftop. Entre Pépite, Faire, Vendredi sur mer et Tim Dup (entre autre), il y avait matière à découvrir et à suivre par la suite. On aurait tout de même apprécié avoir des chanteurs chaque soir avec des horaires parfois plus appropriés.

Du nez toujours et c’est le premier point négatif que je vais émettre… Sophie Dulac n’a eu de cesse de répéter à chaque projection, que le festival était un festival pour le public et qui existait grâce à ce dernier. Du nez puisque ‘il est évident qu’on lui a soufflé combien le public présent se sentait parfois floué et un peu pris pour des idiots.

Cela débute par le premier jour du festival où on nous annonce clairement que l’on ne pourra pas (comme les années précédentes) récupérer nos billets pour les films à l’avance. Très rapidement Sophie Dulac annoncera l’inverse lors des différentes projections. On sent déjà qu’à nouveau la communication entre les équipes et plutôt mauvaise. Cela va alors se poursuivre avec le besoin de préciser à plusieurs reprises à quoi correspondent les « accréditations », ce qu’elles donnent comme accès et surtout découvrir que vis-à-vis du prix, là aussi on est un peu léser. Ne parlons pas des gens qui ont des cartes UGC et qui pouvaient obtenir les billets pour les films gratuitement et avant les accrédités.

En gros, l’accréditation donnait accès au rooftop et la possibilité de payer à nouveau pour les soirées d’ouverture et de clôture. On a rarement vu une accréditation aussi peu intéressante.

Restons sur le rooftop et ses fausses promesses. Les personnes ayant acheté l’accréditation (pour info nous étions deux cette année sur le festival, un en « presse » et un en « payant ») devaient avoir droit à deux verres et des snacks différents chaque soir. Le premier soir, pas de soucis, les autres soirs… Popcorn et bière… Encore une fois on est loin des petits plats mitonnés et annoncés le premier soir. Plus frustrant encore, découvrir dans le recap du festival qu’en réalité il y avait bien du champagne et des petits plats, mais uniquement réservés à un noyau d’invités qui avaient accès sur le toit avant le public. Ce même public que l’on a eu de cesse de mettre en avant. Forcément on se dit que l’on se moque un peu de nous.

Fort heureusement le public interrogé a toujours répondu qu’il allait sur le rooftop pour les artistes et la vue plus que pour les repas etc, mais dans ce cas autant être franc dès le départ.

Si l’on fait les calculs, l’accréditation plus l’ouverture et la fermeture, on n’est pas loin des 80 euros !! Pour finalement de fausses promesses, des billets de cinéma que l’on aurait pu obtenir grâce à notre carte UGC et finalement que peu d’avantages vis-vis du public qui venait 10 minutes avant le film.

Concernant l’accréditation presse et bien… Encore moins d’intérêt puisque pas d’accès ni à l’ouverture, ni à la clôture, des accès limités au rooftop, aucun accès prioritaire dans les salles pour être bien mis et faire des photos… En gros elle ne sert finalement pas à grand chose !

Où est la file prioritaire pour les accrédités payants ? EN voilà une idée qui permettrait à ces derniers d’être bien placés pour les masterclass et pas au fond parce que la sécurité n’a pas été capable de gérer les gens sortant de la salle 2 et se faufilant dans la 1 ni vu ni connu…

Où sont les rencontre privilégiées avec les membres du Jury ou les invités et qui pourrait justifier le fait de payer son accréditation ? Quid d’une photo souvenir… Absolument rien !!

Tout du long du festival, il y avait des jeunes qui effectuaient un sondage pour récolter nos avis sur le festival et je me suis prêté aussi au jeu… De demander également aux gens autour de moi dans les différentes projections leur ressenti pour avoir un REEL RETOUR et le constat était toujours le même: Il y a un sentiment de nombrilisme incroyable. Le festival semble être fait pour les amis des amis qui se regardent entre eux, profitent entre eux avec uniquement le public pour payer les dépenses !

Autre constat cité sans cesse… « Quel festival débute à 18H00 » ? On se rapproche plus d’une banale avant-première que d’un festival. « Ou sont passées les grandes avant-premières glamours et festives ? » Gaumont qui ne propose plus qu’un seul film, UGC qui n’organise aucune avant-première…

Clairement le mot d’ordre général était « Est-ce que le festival ira jusqu’à ses 10 ans ? » – le public présent n’en était vraiment pas certain.

Alors à nouveau et comme chaque année, on a envie de rappeler à Sophie Dulac d’arrêter de dire devant la presse que c’est un festival pour le public et offrir de belles promesses quand sur place le sentiment général est totalement opposé.

Dernier point négatif… L’organisation des séances. Une fois encore je me place dans la partie des payants » qui ont du mal à jongler entre les films, car si l’on fait les débats, on loupe les suivants, si l’on va avoir un film en compétition, on loupe une masterclass en même temps… Même si cela ne doit pas être simple, les organisateurs ont un an pour essayer de bien préparer des horaires permettant au public de faire les choses les plus importantes. Combien de personnes n’ai-je pas vu quitter la salle avant ou pendant un débat non par manque d’intérêt, mais par peur de louper les prochains films ou les concerts sur le rooftop…  Une fois encore en débutant à 18H00, c’est certain que cela évite les salles un peu vide en matinée mais cela prive énormément le public de beaucoup de choses. Mon nombre de films vus en 1 an a diminué de moitié… La faute à des horaires compliqués et le fait d’avoir des journées vides !

Mais, nous avons une certaine sympathie pour ce festival qui, comme signalé plus haut, nous offre quand même quelques bons moments et voilà pourquoi nous y seront encore l’an prochain avec surtout l’espoir d’une organisation revue, qu’il soit réellement destiné au public, le retour des belles avant-premières avec de grands invités à même de ramener des gens sur les Champs-Élysées. Ce n’est pas un hasard que la projection ayant généré le plus de Buzz était celle en présence de Chloé Grace Moretz, la seule personnalité pouvant toucher les jeunes et un public large. C’est très bien de faire un festival indépendant, mais on aimerait que les paillettes soient aussi dans les séances et pas que sur le rooftop quand les VIP se regardent dans le blanc des yeux.

On terminera par un avis positif, car nous aimons garder de bons souvenirs de ce festival: Les masterclass sont de qualités et limite même trop courtes tant on apprécie celles-ci. Le jeune homme effectuant les traductions était simplement exceptionnel. Les concerts étaient fort sympathiques et le public présent plutôt agréable et réceptif.

Rendez-vous l’an prochain.

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